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DIABÈTE : Découverte de nouveaux sensibilisateurs à l'insuline

Actualité publiée il y a 7 années 1 mois 4 semaines
Cell
En cas de résistance à l’insuline, les cellules cessent de répondre à l'hormone insuline qui régule le stockage du glucose (sucre)

Un médicament capable d’abaisser la glycémie sans déclencher le stockage des graisses, c’est le nouveau « sensibilisateur » à l’insuline présenté par cette équipe de l'Université de Columbia. Comme son nom l’indique, le médicament « s’attaque » à la résistance à l'insuline, une des causes majeures de développement du diabète. Si restaurer la sensibilité à l'insuline est d’ores et déjà considéré comme une stratégie efficace pour prévenir et traiter le diabète, les seuls agents sensibilisateurs à l'insuline sur le marché stimulent également la production de lipides (graisses), ce qui peut entraîner un certain nombre d'effets secondaires graves. Ici, dans la revue Cell, les chercheurs parviennent à surmonter la résistance à l'insuline sans déclencher cette accumulation de graisse.

 

En cas de résistance à l’insuline, les cellules cessent de répondre à l'hormone insuline qui régule le stockage du glucose (sucre) : l'insuline, fabriquée dans le pancréas, signale aux cellules d'extraire le glucose du sang et de l'utiliser comme source d'énergie. Lorsque les cellules deviennent résistantes à l'insuline, le glucose s'accumule dans la circulation sanguine. C’est ainsi que la résistance à l'insuline peut conduire au diabète.

Ces nouvelles molécules améliorent la sensibilité à l'insuline et abaissent la glycémie sans augmenter les niveaux de lipides

 

L’approche consiste à inhiber une protéine appelée FOXO1, mais pas seulement. Les chercheurs se sont concentrés sur cette protéine, car de précédentes études ont déjà montré, chez l’animal, que sa suppression induit le foie produire moins de glucose, cependant, comme d'autres sensibilisateurs à l'insuline, l'inhibition de FOXO1 stimule également la production de lipides. Ainsi, un inhibiteur de FOXO1 peut conduire à de multiples effets secondaires indésirables, dont le gain de poids. Les chercheurs ont cherché un moyen d'inhiber partiellement FOXO1 afin de pouvoir réduire les niveaux de glucose mais d’éviter la hausse des niveaux de lipides. Pour cela, ils ont cherché à comprendre, en quoi les 2 mécanismes médiés par FOXO1 diffèrent, afin de pouvoir identifier des inhibiteurs sélectifs. L’équipe montre ainsi que FOXO1 fonctionne avec une protéine appelée SIN3A pour limiter la production de lipides. Une molécule capable d’agir sur la voie de production de glucose de FOXO1 sans « toucher » à la voie SIN3A serait donc, en théorie capable d’améliorer la sensibilité à l'insuline et d’abaisser la glycémie sans augmenter les niveaux de lipides. C’est en testant plus d'un million de petites molécules, que l'équipe parvient à en identifier plusieurs exerçant l'effet désiré dans les cellules hépatiques.

 

3 molécules retiennent particulièrement leur attention, qui ouvrent la voie au développement d'une nouvelle classe de sensibilisateurs à l'insuline. Il reste à optimiser ces composés pour des tests chez l’animal, concluent les auteurs, pour des essais cliniques.

 

C’est donc la perspective d’une toute nouvelle voie de traitement du diabète.


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