DIABÈTE en France: Toujours une surmortalité de 30 à 50% à 5 ans
Cette étude consacrée à l’évolution de la mortalité et de la surmortalité à 5 ans des personnes diabétiques par rapport à la population générale, en France métropolitaine, sur la période récente 2002-2012, révèle une surmortalité qui reste élevée : +34% chez les hommes et +51% chez les femmes. Si les décès cardiovasculaires expliquent l’évolution favorable, les maladies cardiovasculaires demeurent la première cause de décès chez les personnes diabétiques. Des données présentées dans le Bulletin Hebdomadaire de l’Institut de Veille sanitaire, qui appellent à renforcer encore les initiatives de prévention des complications cardiovasculaires du diabète, en particulier chez les femmes.
Cette analyse est basée sur les données de 2 cohortes respectivement de 8.437 et 5.869 adultes âgés de 45 ans et plus, ayant bénéficié d'au moins un remboursement d'antidiabétiques oraux et/ou d'insuline au cours des trois mois précédant le début des études. Les périodes suivies vont de janvier 2002 à décembre 2006 et d'août 2007 à juillet 2012.
L'analyse montre que
· l'excès de mortalité toutes causes reste élevé pour les hommes comme pour les femmes diabétiques, soit, respectivement +34% et +51% pour la période d'étude a plus récente.
· Si la surmortalité cardiovasculaire globale diminue de +62 à +41% entre les 2 périodes, elle reste stable pour les femmes (+68/+74%).
Maladie cardiaque et diabète sont souvent associés : les sujets à rythme cardiaque élevé présentent un risque accru de 59% de diabète. De nombreuses études ont démontré l'impact du diabète sur le risque cardiaque, en particulier de crise cardiaque. 1 diabétique sur 2 décède d'une maladie ou d'un événement cardiaque. Enfin, sur le mode de vie au quotidien, diabète et maladie cardiaque ont de sacrés facteurs de risque en commun.
Mais pourquoi la surmortalité cardiovasculaire ne diminue-t-elle pas chez les femmes ? Plusieurs raisons sont invoquées, dont :
· l'augmentation du tabagisme féminin,
· une moindre adhésion aux recommandations de pratique de l'activité physique,
· un effet propre du diabète plus délétère chez les femmes, induisant un profil de risque cardiovasculaire plus défavorable,
· un impact encore plus néfaste de l'obésité chez les femmes diabétiques
· des traitements moins intensifs prescrits aux femmes (moins forte progression des traitements par statines et par hypertenseurs),
· une moins bonne observance des traitements par les femmes.
· Enfin, un nombre plus important de complications après revascularisation et hospitalisation pour maladie cardiovasculaire.
Des résultats qui rappellent l'importance des mesures de prévention des complications cardiovasculaires du diabète et soulignent que des progrès sont encore nécessaires.
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