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DIABÈTE et maladie RÉNALE : Mauvaise réponse à l'antianémique, risque cardiaque élevé

Actualité publiée il y a 13 années 12 mois 4 jours
New England Journal of Medicine

Les patients atteints de diabète, de maladie rénale et d'anémie qui ne répondent pas ou mal au traitement anti-anémie, présentent un risque plus élevé de maladie cardiovasculaire ou de décès, selon ces chercheurs de l'UT Southwestern Medical Center qui publient dans le New England Journal of Medicine. En conséquence, si le taux d'hémoglobine d'un patient ne s'améliore pas après un ou deux mois de traitement anti-anémie, il peut être préférable d'arrêter le traitement et de passer à un traitement alternatif.

Les résultats de cette étude suggèrent que tester les réponses de ces patients au traitement anti-anémie et maintenir des niveaux de fer dans le sang un peu plus bas pourraient réduire considérablement leur risque, explique le Dr Robert Toto (photo ci-contre), professeur de médecine interne et auteur principal de l'étude.


Ces conclusions sont issues, de manière inattendue, d'une étude réalisée sur la darbépoétine alpha, le principe actif du médicament Aranesp fabriqué par Amgen qui stimule la production de globules rouges pour lutter contre l'anémie. Cette étude, financée par Amgen, appelée « Trial to Reduce Cardiovascular Events with Aranesp Therapy (TREAT) » montrait que la darbépoétine alpha ne fonctionnait pas mieux qu'un placebo pour améliorer les résultats cardiovasculaires et rénaux et conduisait à une amélioration très modeste chez ces patients atteints de maladie rénale liée au diabète et d'anémie. Toutefois, ces patients ayant reçu la darbépoétine alpha présentaient un risque deux fois plus élevé d'accident vasculaire cérébral. La darbépoétine alpha fait partie d'une classe de médicaments anti-anémie qui imite l'érythropoïétine, l'hormone naturelle du corps qui stimule la production de globules rouges.

L'étude a porté sur 4.038 participants, tous diabétiques de type 2, présentant une anémie et des lésions rénales, mais pas assez pour nécessiter une dialyse. 1.872 participants ont reçu des injections de darbépoétine alpha, 1.889 ont reçu des injections placebo. Les participants à faible réponse initiale à la darbépoétine alpha ont présenté un taux plus élevé de décès, d'infarctus du myocarde, d'accident vasculaire cérébral ou d'insuffisance cardiaque.

Les conclusions soulèvent donc la question d'un traitement de l'anémie personnalisé en fonction de la réponse du patient au médicament. Par exemple, si le taux d'hémoglobine d'un patient ne s'améliore pas après un ou deux mois de traitement anti-anémique, il peut être préférable d'arrêter le traitement et de choisir un traitement alternatif.