DIABÈTE: Le détecter bientôt dans la salive, les larmes ou l'urine
On a déjà testé la lecture de la glycémie via la peau, le lobe de l'oreille, même l’haleine mais aucun de ces dispositifs ne s’est avéré concluant et suffisamment précis. Bientôt une surveillance lacrymale, salivaire ou urinaire de la glycémie ? Ce biocapteur permettant de détecter des concentrations infimes de glucose dans la salive, les larmes et l'urine pourrait éviter très bientôt au patient diabétique les multiples prélèvements sanguins indispensables à son auto-surveillance. Des résultats publiés dans la revue Advanced Functional Materials.
De plus ce nouveau type de biocapteur, développé par des chercheurs de l'Université de Purdue pourrait être fabriqué à faible coût, car il ne nécessite que peu d'étapes de production. «C'est une méthode non-invasive et nous prouvons sa fonctionnalité » déclare Jonathan Claussen, chercheur à l'US Naval Research Laboratory. Le chercheur ajoute que ce qui est unique, c'est de pouvoir détecter dans les 4 différents sérums humains, la salive, le sang, les larmes et l'urine.
Le capteur comporte trois composants, des couches de nanofeuillets en graphène, des nanoparticules de platine et l'enzyme glucose oxydase. Chaque « pétale » de nanofeuillets contient quelques couches de graphène empilées. Les bords des pétales sont pendants avec des défauts sur lesquels les nanoparticules de platine peuvent se fixer. Les électrodes sont formées en combinant les pétales et les nanoparticules de platine. L'enzyme transforme le glucose en peroxyde, ce qui génère un signal sur l'électrode.
En plus de tester le diabète, la technologie pourrait être utilisée pour détecter de nombreuses autres conditions médicales. Il suffirait de modifier l'enzyme, expliquent les auteurs. Leur technologie est capable de détecter le glucose à des concentrations de 30 à 50 fois plus faibles que dans le sang, ce qui constitue le défi des capteurs qui vont devoir travailler sur la salive ou les larmes.
Ces premiers résultats qui confirment une telle sensibilité et un tel « éventail » de détection laissent augurer une application clinique proche, pour une meilleure qualité de vie des patients diabétiques, contraints de vérifier leur glycémie 2, 3, 4 et même 10 fois par jour.
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