DIABÈTE : Le risque de fracture ne tient pas qu’à l’os
En plus de provoquer un déséquilibre glycémique chronique, le diabète de type 1 peut contribuer à des lésions nerveuses et à des anomalies sensorielles, des symptômes regroupés sous le terme de « neuropathie diabétique ». Tout comme le diabète, la neuropathie diabétique a déjà été associée à un risque plus élevé de fractures osseuses. Cette équipe d’experts de l’Academic Unit of Bone Metabolism de l’Université de Sheffield, décrypte, dans le Journal of Bone and Mineral Research, ces effets du diabète de type 1 et de la neuropathie diabétique sur le squelette.
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Plusieurs études ont déjà associé diabète et risque accru de fracture osseuse. On sait que l'hyperglycémie chronique exerce des effets néfastes sur le métabolisme osseux. La formation osseuse est altérée en raison des effets toxiques directs du glucose. Une étude a même suggéré l’effet possible des antécédents familiaux de diabète sur la densité minérale osseuse (DMO). Ici, les chercheurs montrent que le diabète de type 1 et la neuropathie diabétique exercent différents effets sur la structure osseuse, mais que ces effets n'expliquent pas entièrement le risque de fracture plus élevé chez les patients atteints de diabète de type 1. « Il est important de connaître les facteurs qui conduisent à un risque accru de fractures dans le diabète de type 1 ».
L'augmentation du risque de fractures dans le diabète de type 1 est multifactorielle
Des facteurs squelettiques et non squelettiques sont impliqués dans cette augmentation du risque osseux, soulignent les chercheurs britanniques, qui précisent les effets de la neuropathie diabétique directement sur le renouvellement des tissus osseux et indirectement par des effets sur l'équilibre, la force musculaire et la démarche.
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L’étude, menée auprès de 20 patients atteints de diabète de type 1, de 20 participants exempts de diabète mais atteints de polyneuropathie sensitive et de 20 témoins en bonne santé a évalué la densité minérale osseuse (DMO) surfacique, un marqueur de résistance osseuse, la masse musculaire appendiculaire à plusieurs sites du corps, et d’autres mesures du remodelage osseux, de la force musculaire, de la démarche et de l’équilibre.
- Ces différentes analyses montrent que la neuropathie est associée à la fois à une porosité osseuse et à une moins bonne performance aux tests physiques. Globalement, les résultats suggèrent ainsi que la structure osseuse n'explique pas complètement le taux de fractures dans le diabète de type 1. L'augmentation du risque de fractures dans le diabète de type 1 est multifactorielle avec des contributions à la fois squelettiques et non squelettiques, notamment liées à la neuropathie.
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« En plus des caractéristiques osseuses, l'équilibre et la force musculaire jouent également un rôle », concluent les chercheurs qui appellent à travailler sur ces facteurs, chez les patients diabétiques de type 1 afin d’améliorer la prévention des fractures.
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