DIABÈTE : Le test sanguin qui prédit le risque des années avant

Un test sanguin pourrait prédire le diabète des années avant qu'il ne se développe, suggère cette équipe de biologistes et d’endocrinologues de l’Université de Toronto. Ils identifient ici des métabolites dans le sang qui prédisent avec précision si une femme développera un diabète de type 2 après avoir connu une forme transitoire pendant la grossesse. Cette découverte, documentée dans la revue PLoS Medicine, pourrait conduire à un test qui permettrait d’identifier, plus largement, les patients les plus à risque. Suffisamment tôt pour opter pour les bons changements de mode de vie.
1 femme sur 10 développera un diabète gestationnel pendant la grossesse, ce qui implique un risque accru de 30 à 50% de diabète dans les 10 ans qui suivent l'accouchement. La maladie inhibe la capacité du corps à réguler la glycémie et peut entraîner de graves complications, dont une perte de vision, des troubles neurologiques, cardiaques et rénaux. Les chercheurs se sont donc concentrés sur les biomarqueurs de cette dérégulation métabolique pouvant apparaître chez les femmes au début du post-partum et identifient ainsi une signature métabolique associée avec plus de 85% de précision à l’incidence du diabète de type 2.
Une signature moléculaire ici chez des femmes enceintes atteintes de diabète gestationnel
Pourquoi partir du diabète gestationnel ? Les auteurs rappellent que les « jeunes mamans » négligent en général leur santé, au détriment de celle de leur bébé : « Si vous avez un nouveau-né à la maison, l'une des dernières choses auxquelles vous pensez ou avez du temps est votre propre santé ». L’étude a été menée auprès de 1.033 femmes. Des échantillons de sang ont été prélevés 6 à 9 semaines après la naissance, puis 2 fois sur 2 ans. La santé des participantes a été suivie à l’aide des dossiers médicaux électroniques durant 8 ans. Pendant cette période, 173 femmes ont développé un diabète de type 2 et leurs échantillons de sang ont été comparés à ceux de 485 participantes appariées n’ayant pas développé la maladie.
Une signature moléculaire du diabète à venir est ainsi identifiée. Sans surprise, figurent parmi les marqueurs, les molécules de sucre, mais aussi des acides aminés et les molécules lipidiques suggérant des anomalies dans le métabolisme des protéines et des graisses. Bientôt, un simple test sanguin pourrait être développé, destiné à aider les professionnels de la Santé de la Femme et en soins primaires à identifier les femmes atteintes de diabète gestationnel qui sont les plus à risque de développer le diabète de type 2.
Un test qui pourrait ensuite être généralisé à l’ensemble des groupes de patients à risque.
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