DIABÈTE : Un facteur suffisant d’insuffisance cardiaque
On pense généralement que l’insuffisance cardiaque est la conséquence de plusieurs comorbidités, dont, par exemple, l'hypertension ou la maladie coronarienne et le diabète. Mais ce n’est pas toujours le cas. Cette équipe de la Mayo Clinic alerte : le diabète est un facteur suffisant à entraîner le développement d’une insuffisance cardiaque, en dehors de toute comorbidité. Selon ces conclusions, publiées dans les Mayo Clinic Proceedings, du diabète avéré à la maladie cardiaque, il n’y a qu’un pas, et sans obligatoirement passer par la « case » syndrome métabolique. Des données qui soutiennent le nouveau concept de cardiomyopathie diabétique.
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On connait le risque élevé de troubles cardiaques associé au diabète : environ 33% des patients admis à l'hôpital pour insuffisance cardiaque souffrent également de diabète. Cette étude va plus loin et soutient l'idée d’une « cardiomyopathie diabétique » et du développement d’une insuffisance cardiaque à partir des seuls effets du diabète.
Le nouveau concept de « cardiomyopathie diabétique »
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Le diabète est un facteur de risque indépendant pour le développement de l'insuffisance cardiaque
L’équipe de Rochester, dirigée par le Dr Horng Chen, cardiologue à la Mayo Clinic a évalué l'impact à long terme du diabète sur le développement de l'insuffisance cardiaque via l’analyse des données de 2042 participants au Rochester Epidemiology Project. 116 participants diabétiques ont été appariés pour l'âge, l'hypertension, le sexe, la maladie coronarienne et la dysfonction diastolique à 232 participants exempts de diabète. Au cours de la période de suivi de 10 ans,
- 21% des participants atteints de diabète ont développé une insuffisance cardiaque, indépendamment d'autres causes ;
- Seulement 12% des patients exempts de diabète ont développé une insuffisance cardiaque ;
- Le risque de décès cardiaque, d’infarctus du myocarde et d’AVC s’est avéré similaire entre les 2 groupes.
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L’analyse démontre que le diabète est un facteur de risque indépendant de développement de l'insuffisance cardiaque et soutient ainsi le concept de cardiomyopathie diabétique. En effet, même sans anomalie structurelle cardiaque connue et avec une fraction d'éjection normale, les patients diabétiques encourent toujours un risque accru de développer une insuffisance cardiaque par rapport à leurs homologues non diabétiques.
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«Le principal point à retenir est que le diabète de type 2 seul est un facteur de risque indépendant de développement de l'insuffisance cardiaque. Nous espérons que cette étude incitera à de nouvelles recherches sur le diabète et l'insuffisance cardiaque. Il reste encore beaucoup à comprendre au sujet de cette association et beaucoup à améliorer dans le diagnostic et le traitement de cette « nouvelle » condition ».
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