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DISTILBÈNE, l'hormone de synthèse qui perturbe encore 2 générations de fils

Actualité publiée il y a 13 années 7 mois 2 semaines
Fertility and Sterility

Les fils et petit-fils aussi, de mères traitées par le Distilbène (DES) pendant leur grossesse, présenteraient des malformations génitales. C’est ce que démontre cette nouvelle étude menée par une équipe du CHRU Lapeyronie à Montpellier qui apporte les preuves cliniques de l’incidence du DES sur les garçons exposés in utero et sur leur descendance. Une étude publiée dans la prochaine édition de la revue scientifique Fertility and Sterility qui apporte de nouvelles confirmations de l’effet trans-générationnel du Distilbène et des Perturbateurs Endocriniens en général.

Le diéthylstilboestrol (DES) est un œstrogène de synthèse prescrit dès les années 40 et jusque dans les années 70, en cas de risque de fausse couche. Ce médicament a été commercialisé en France sous les marques Distilbène® et Stilboestrol-Borne® jusqu'en 1974. Dès 1953 cependant, une étude clinique américaine constatait que le DES ne diminue pas l'incidence des accidents de grossesse mais favorise les accouchements prématurés. L'INSERM, a publié une étude en 1983 qui estime qu'en 1964, le DES était encore utilisé dans 1,2% des naissances.


3 générations de femmes:En 2003,l'Afssaps a publié un point sur les complications génitales et obstétricales observées chez les personnes exposées au D.E.S. in utero dont des cas de cancer du vagin, des anomalies du col utérin et des troubles de la fertilité… Les patientes exposées pourront être confrontées à ces complications jusque dans les années 2015. la même mise au point de l'Afssaps fait référence aux malformations génitales des fils de mères exposées au DES.

L'équipe du Professeur Charles Sultan (CHRU Lapeyronie à Montpellier) a mesuré l'incidence des malformations génitales et notamment de l'hypospadias, une forme d'anomalie du pénis chez les enfants et petits enfants de mères traitées par le Distilbène (DES) pendant leur grossesse. Dans ce groupe, la prévalence d'une telle anomalie se révèle être 30 à 40 fois supérieure au taux attendu. Cette nouvelle étude a bénéficié du soutien de l'Association Hhorages (Halte aux HORmones Artificielles pour les GrossessES), qui regroupe 1.200 familles dont les mères ont été traitées lors de grossesses par du Distilbène (DES) et ou autres hormones de synthèse et dont les enfants souffrent de malformations diverses et/ou de troubles psychologiques (schizophrénies, troubles du comportement alimentaire souvent associés à des troubles bipolaires, dépressions graves…).