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DOULEUR CHRONIQUE : Paralyser les cellules nerveuses avec la lumière ?

Actualité publiée il y a 6 années 7 mois 2 semaines
Nature Communications
La douleur neuropathique, une condition qui touche 7 à 8% de la population, est caractérisée par une extrême sensibilité et ne dispose actuellement d’aucun traitement efficace.

 

Gérer la douleur chronique avec la lumière, c’est le pari de ces scientifiques de l'European Molecular Biology Laboratory (EMBL, Rome). Ils présentent dans la revue Nature communications une nouvelle méthode qui utilise la lumière pour gérer la douleur neuropathique et en apportent une preuve de concept chez la souris.

 

La douleur neuropathique, une condition qui touche 7 à 8% de la population, est caractérisée par une extrême sensibilité et ne dispose actuellement d’aucun traitement efficace. Cette équipe de scientifique identifie une population spéciale de cellules nerveuses dans la peau qui semblent responsables de cette sensibilité extrême au toucher ou au contact : ce sont bien ces cellules qui provoquent une douleur intense chez les patients souffrant de douleurs neuropathiques.

 

L'équipe de recherche a mis au point un produit chimique, sensible à la lumière, qui va se lier sélectivement à ce type de cellules nerveuses. En injectant d'abord la zone affectée de la peau avec le produit chimique, puis en l'illuminant avec une lumière proche de l'infrarouge, les cellules nerveuses ciblées se retirent de la surface de la peau, ce qui permet un soulagement de la douleur. En rompant, grâce à la lumière, ces terminaisons nerveuses, le toucher cause de douleur intense chez les patients neuropathiques n'est plus ressenti. Autre avantage, le processus permet de cibler spécifiquement le petit sous-groupe de neurones responsable de la douleur neuropathique.

 

Ici, les chercheurs testent la technique sur des souris modèles de douleur neuropathique dans leurs membres, dont ils mesurent les réflexes. Une souris neuropathique va en effet retirer très rapidement sa patte en cas de contact, cependant, après cette thérapie basée sur la lumière, la souris neuropathique présente à nouveau des réflexes normaux. L'effet de la thérapie semble même persister quelques semaines, puis les terminaisons nerveuses « repoussent » et la douleur neuropathique revient en réponse à tout contact.  

 

Sur du tissu cutané humain, dont la composition globale et les neurones semblent très similaires à ceux de la souris, la méthode pourrait tout à fait se révéler tout aussi efficace. C’est en tous cas l’hypothèse de ces scientifiques qui espèrent pouvoir un jour mettre en œuvre leur technique en routine clinique.


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