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DOULEUR CHRONIQUE: Un patient sur 2 a recours aux médecines alternatives

Actualité publiée il y a 9 années 3 mois 3 semaines
American Journal of Managed Care

La plupart des patients souffrant de douleurs chroniques utilisent des thérapies alternatives, mais sans le dire au médecin, révèle cette étude du Kaiser Permanente, publiée dans l’American Journal of Managed Care. Des données intéressantes, sur l’ampleur de ce recours et ses facteurs, mais aussi sur le besoin à combler par rapport aux soins standards des systèmes de santé.

En fait, plus d'un patient sur 2 souffrant de douleurs chroniques, suivi par ailleurs dans le cadre du système de soins, déclare utiliser la chiropraxie ou chiropratique et/ou l'acupuncture sans même en avoir discuté avec son médecin traitant. C'est évidemment le signe d'un besoin non comblé par les soins standards mais aussi d'un manque de communication patient-médecin et de coordination générale du parcours de soins.


Les chercheurs ont interrogé plus de 6.000 patients (Oregon et Washington), suivies dans le cadre de consultations externes pour la douleur chronique au Kaiser Permanente. La majorité des participants, âgés en moyenne de 61ans, étaient des femmes (71%).

L'analyse constate que,

· 58% de ces participants ont eu recours à la chiropratique et/ou à l'acupuncture,

· 35% des participants ayant eu recours à l'acupuncture seule et 42% à la chiropratique seule, n'en n'ont pas fait état auprès de leur médecin traitant.

· Pourtant, la très grande majorité de ces participants se déclare disposée à partager cette information avec un professionnel de santé.

· Parmi les plaintes les plus courantes, les douleurs articulaires et musculaires, l'arthrite, les maux de tête et de dos.

A la recherche de thérapies complémentaires : L'étude montre ainsi que la plupart des patients souffrant de douleur chronique sont à la recherche de traitements complémentaires pour compléter les soins primaires, mais, que trop souvent, les médecins ne parlent pas ou ne sont pas à l'écoute de ces traitements et que les patients n'osent pas partager cette information. Les implications sont multiples : mieux former les professionnels sur la base des preuves –ou non- d'efficacité de ces thérapies alternatives, de manière à ce qu'ils puissent en discuter et conseiller leurs patients. « Si nous savons ce qui « marche » et ce qui ne marche pas, nous pourrons mieux conseiller nos patients voire les orienter vers une approche qu'ils n'ont pas encore essayée».

Source: American Journal of Managed Care July 20, 2015 Acupuncture and Chiropractic Care: Utilization and Electronic Medical Record Capture (Visuel © Jeanette Dietl - Fotolia.com)

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