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DYSFONCTION ÉRECTILE : Il faut se méfier des médicaments contrefaits

Actualité publiée il y a 13 années 11 mois 2 jours
AIHUS

Ces nouvelles recommandations de l’Association Inter-Hospitalo-Universitaire de Sexologie (AIHUS), relayées par le laboratoire Pfizer, pour la prise en charge de la dysfonction érectile alertent pour la première fois sur le risque de la contrefaçon médicamenteuse pour le patient. Pfizer s’engage aux côtés de l’AIHUS dans cette lutte contre les faux médicaments en lançant une campagne de sensibilisation sur internet.

Aujourd'hui l'AIHUS avec le soutien de la Société Française de Sexologie Clinique (SFSC) sous l'égide de la Fédération Française de la Sexologie et de Santé Sexuelle (FFSSS) présentent l'actualisation des recommandations dans la prise en charge de la dysfonction érectile. Une recommandation est spécifiquement faite sur les dangers des médicaments contrefaits et sur le rôle des médecins généralistes d'informer les patients aux risques encourus par l'achat de traitements sur Internet.


La dysfonction érectile, marqueur de risque de maladies souvent graves, comme des pathologies cardiovasculaires ou des accidents vasculaires cérébraux (AVC) : La prévalence de la dysfonction érectile est très élevée chez les hommes de plus de 50 ans qui ont des comorbidités comme le diabète ou des facteurs de risque cardiovasculaire. Une dysfonction érectile associée à au moins trois facteurs de risque cardiovasculaire doit orienter le patient vers un avis cardiologique. Il y a également de plus en plus de certitudes pour établir un lien entre des maladies métaboliques comme le diabète ou l'obésité et les troubles de l'érection.

« Il est recommandé au médecin généraliste de faire participer de façon active le patient et son couple au choix du traitement, en discutant les bénéfices, les risques, le coût, en fonction des attentes et des préférences du patient et de sa partenaire. Mais aussi de sensibiliser le patient aux dangers de la contrefaçon médicamenteuse, de le dissuader d'acheter les médicaments sur Internet, la pharmacie étant pour l'instant le seul lieu sécurisé. »

La contrefaçon des traitements oraux des troubles de l'érection en augmentation : « Les ventes sur Internet augmentent d'année en année. Cela s'explique par le tabou d'évoquer les troubles de l'érection, certains hommes préférant ne pas en parler à un médecin, ou ne pas l'acheter dans une pharmacie pour plus de discrétion. Le problème, c'est que sur Internet, il n'y a aucune garantie, on ne sait pas ce que l'on achète… Certains produits sont dilués, d'autres ne contiennent aucun principe actif et sont inefficaces, d'autres encore peuvent être franchement toxiques ! Certains patients achètent sur Internet même un médicament pour lequel ils ont une ordonnance, les médecins doivent donc les informer de ces risques », insiste le Pr Pierre Costa.

Selon l'étude « Cracking Counterfeit Europe » réalisée par Pfizer dans 14 pays européens, le marché des faux médicaments s'élève à plus de 10,5 milliards d'euros par an en Europe et à près d'1 milliard d'euros par an en France. En Europe, une personne interrogée sur cinq reconnaît acheter des médicaments délivrés uniquement sur ordonnance en dehors des circuits autorisés. En France, cela représente 14% des personnes interrogées, soit 6,9 millions d'individus.

Une campagne de sensibilisation sur Internet sera lancée fin janvier 2011 pour informer les internautes des risques encourus liés à l'achat de médicaments en ligne. Des bannières relayeront des messages de prévention et renverront l'internaute sur la page du site Pfizer.fr dédiée à la contrefaçon.