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DYSPAREUNIE: Quel risque de douleurs lors des rapports sexuels après l'accouchement ?

Actualité publiée il y a 9 années 9 mois 4 semaines
BJOG

«Presque toutes les femmes ressentent une douleur lors du premier rapport sexuel qui suit l’accouchement », écrivent ces chercheurs australiens. « Cependant, le risque de dyspareunie persistante, après une naissance, est influencé par des événements pendant le travail et l'accouchement ».

Mettre au monde s'avère ainsi associé, chez la majorité des femmes, à des douleurs persistantes pendant ou après les rapports sexuels qui suivent l'accouchement. Cette étude sur la contribution des facteurs de risque obstétriques, notamment du mode d'accouchement et de ses complications, à cette dyspareunie post-partum, révèle un lien significatif avec un mode spécifique d'accouchement. Et pas forcément celui que l'on pouvait imaginer. Conclusions dans BJOG, an International Journal of Obstetrics and Gynaecology.


L'étude a donc évalué la contribution de facteurs de risque obstétriques, de l'allaitement, la fatigue et la dépression maternelles et la violence conjugale, à la dyspareunie post-partum sur une cohorte de 1.244 mères (ayant accouché en Australie-Melbourne). Les chercheurs ont analysé les données obtenues par questionnaires postnatals 3, 6, 12 et 18 mois après la naissance.

Incidence des différents modes d'accouchement parmi les femmes de l'échantillon :

· 49% ont mis au monde par accouchement vaginal spontané,

- dont les deux tiers avec déchirure et / ou épisiotomie suturée,

· 10,8% par accouchement vaginal assisté,

- par ventouse : 10,8%,

- par forceps : 10,7%,

· 9,7% par césarienne élective,

· 19,9% par césarienne d'urgence.

Sur la reprise des rapports sexuels :

· 78% des participantes ont repris les rapports sexuels dans les 3 mois qui suivent l'accouchement, 94% dans les 6 mois,

· 97% dans les 12 mois,

· 98% dans les 18 mois.

Sur l'incidence de la dyspareunie post-partum :

85,7% des participantes ayant repris les rapports sexuels dans les 12 mois suivant l'accouchement, déclarent éprouver de la douleur au cours du premier rapport sexuel vaginal après l'accouchement.

Au-delà, sur l'ensemble des rapports sexuels post-partum, la dyspareunie est rapportée par

· 44,7% des femmes dans les 3 mois qui suivent l'accouchement,

· 43,4% dans les 6 mois,

· 28,1% dans les 12 mois,

· 23,4% dans les 18 mois.

Quand la dyspareunie « s'installe » :

Parmi les femmes qui ont déclaré une dyspareunie à 6 mois post-partum, une femme sur 3 l'éprouve toujours dans les 18 mois post-partum.

Quel mode d'accouchement entraine le risque le plus élevé de dyspareunie ? Comparativement à l'accouchement vaginal spontané avec périnée intact ou épisiotomie, la césarienne d'urgence ou élective et l'extraction par ventouse sont associés avec un risque multiplié par 2 de dyspareunie à 18 mois post-partum, après ajustement pour l'âge de la mère et autres facteurs de confusion.

Y-a-t- il d'autres facteurs associés à la dyspareunie ?

La dyspareunie à 18 mois post-partum s'avère également associée à :

· La dyspareunie avant la grossesse,

· la violence conjugale (Ici, 16% des participantes déclarent un abus sexuel dans les 12 mois post-partum),

· la fatigue maternelle.

Deux conclusions s'imposent : Une meilleure connaissance de cette association entre dyspareunie et différents critères obstétriques, et la nécessité d'une vigilance sur le risque de violence conjugale, un facteur majeur de dyspareunie persistante.

Source: BJOG Janvier 2015 Communiqué Link found between pain during or after sexual intercourse and mode of delivery et 21 JAN 2015 DOI: 10.1111/1471-0528.13263 Dyspareunia and childbirth: a prospective cohort study (Visuel © didesign - Fotolia.com)


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