E. coli: Aucun des 4 échantillons de concombre n'a permis d'identifier O104: H4
Pourtant c’est bien l'agent pathogène isolé chez les patients. “La source n'est pas encore déterminée", confirme le président de l’Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR), le Dr. Andreas Hensel alors que les centres de surveillance allemands déclarent en 48 heures, 365 nouveaux cas portant à 1.064 le nombre total de cas d'infection à Escherichia entérohémorragique identifiés en Allemagne, dont environ un quart présentant un syndrome hémolytique et urémique, soit 470 cas de SHU. 16 décès au total sont déclarés au 1er juin, dont 9 en Allemagne.
Le SHU est caractérisé par une insuffisance rénale aiguë, une anémie par désintégration des globules rouges et par un manque de plaquettes sanguines. De nombreuses personnes ont été hospitalisées, plusieurs d'entre elles ont nécessité des soins intensifs et l'on continue d'identifier de nouveaux cas, le plus récent étant apparu le 25 mai. D'autres pays ont signalé des cas, en particulier la Suède, qui a notifié dix cas de SHU, dont deux en soins intensifs. Toutes les personnes atteintes se sont rendues récemment en Allemagne, pour la plupart dans le nord du pays. Au 1er juin, 16 décès au total ont été déclarés.
Une flambée en augmentation constante depuis début mai: Le premier syndrome SHU est intervenu le 2 mai, du 2 au 8 mai environ 2 cas par jour étaient recensés, à partir du 9 mai, 5 cas par jour, puis le rythme n'a cessé d'augmenter jusqu'à un maximum de 39 cas/jour, respectivement les 16, 19 et 21 mai, précise l'Institut. Entre le 16 et le 22 mai, le nombre de cas par jour atteignait au moins 30 cas.
Un nouveau test de détection, par PCR (polymerase chair reaction) vient d'être mis au point par les chercheurs de l'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR).
Une souche hyper-résistante: Cette souche montre une résistance accrue aux céphalosporines de 3ème géneration et présentent tout un éventail de résistance dont au triméthoprime+sulfamide et à la tétracycline.
rappelle qu'en 2010, sur 65 cas de SHU recensés, seuls 6 concernaient des plus de 18 ans.
Les mesures de prévention “habituelles”: L'OMS rappelle que les mesures de prévention pour les infections à E. coli STEC sont les mêmes que celles recommandées pour les autres toxi-infections alimentaires, à savoir les règles d'hygiène de base pour les aliments, telles qu'elles sont décrites dans les “Cinq clés de l'OMS pour des aliments plus sûrs”.
Alors que la souche identifiée sur les concombres espagnols ne correspond pas aux bactéries identifiées sur les patients et qu'aucune épidémie ne sévit dans le pays, l'Espagne envisage une action en justice pour compenser une perte estimée à ce jour à 150 millions d'euros par semaine.