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ÉLECTROSENSIBILITÉ: Un appel à plus de recherche

Actualité publiée il y a 9 années 2 semaines 4 jours
Académie nationale de Médecine

Une indemnisation ne constitue pas une preuve scientifique, rappelle l’Académie nationale de Médecine, à la suite du jugement rendu récemment par le tribunal du contentieux de l’incapacité (TCI) de Toulouse, accordant à une plaignante, une invalidité pour hyper-électrosensibilité. Les preuves scientifiques manquent pour démontrer le lien entre une exposition aux champs électromagnétiques et toute une série de symptômes attribués l’électrosensibilité. C’est donc un appel à des recherches supplémentaires.

Rappelons que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dûment et dès 2005, défini l'hypersensibilité électromagnétique (HSEM) par différents symptômes sans reconnaître à ce jour son caractère pathologique et « diagnostiquable ». Ces symptômes attribués aux champs électromagnétiques comprennent certains symptômes dermatologiques (rougeurs, picotements et sensations de brûlure), neurasthéniques et végétatifs (fatigue, lassitude, difficultés de concentration, étourdissements, nausées, palpitations cardiaques et troubles digestifs). Mais à ce jour, cet ensemble de symptômes ne définit aucun syndrome ou maladie reconnue.


Une insuffisance de preuves scientifiques : Si, aujourd'hui, l'Académie Nationale de Médecine ne remet pas en cause la réalité des troubles ressentis par les personnes qui se disent électrosensibles et la nécessité de les prendre en charge médicalement et socialement (24 consultations spécialisées ont été créées en milieu spécialisé en France), l'existence d'un lien entre les troubles évoqués par les personnes se disant électrosensibles et une exposition aux champs électromagnétiques n'a jamais été scientifiquement démontrée. L'Académie met donc aujourd'hui en garde, dans un communiqué, contre une interprétation erronée voire tendancieuse du récent jugement qui peut laisser penser qu'un lien de causalité est reconnu entre les troubles et handicaps et l'exposition aux ondes.

Un appel donc à plus de recherches d'autant que, si une méta-analyse de 2013 de l'Agence nationale de Sécurité sanitaire (ANSES) aboutit à une absence d'effets avérés, aucune étude suffisamment large et longitudinale n'a encore été menée en France ou en Europe pour confirmer une association ou une relation de cause à effet chez l'Homme.


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