ÉPILATION MAILLOT: Pas forcément bénéfique pour la santé sexuelle
La pratique est de plus en plus fréquente, chez plus de 8 femmes (américaines) sur 10. Cette étude est probablement la première à en estimer la prévalence, les caractéristiques démographiques et les motivations et à en suggérer également les risques. Car si le « rasage du maillot » est pratiqué majoritairement pour des motivations hygiéniques, il consiste néanmoins à supprimer une barrière de protection contre les bactéries et les virus, avec, en plus, un risque certain d’irritation de la peau. Conclusions dans le Jama Dermatology.
Les chercheurs de l'Université de Californie, San Francisco ont interrogé 3.316 femmes. Parmi ces participantes,
· 83,8% rapportent la pratique,
· 16,2% déclarent ne jamais se raser les poils pubiens,
· en comparaison avec les femmes plus jeunes (âgés de 18-24 ans), les femmes plus âgées sont beaucoup moins susceptibles d'y recourir,
· le niveau d'étude est directement et positivement associé à la pratique (collège : OR : 3,36, équivalent baccalauréat : OR : 2,39,
· l'origine ethnique également, les femmes blanches étant celles qui « pratiquent » le plus le rasage des poils du pubis.
Quelle pratique, pourquoi ?
· La fréquence moyenne en cas de pratique est mensuelle,
· les motivations :
- l'hygiène : 59%
- une routine dans la toilette : 46%
- le souhait du partenaire : 21%
- le sexe : 56%
- les vacances : 46%
- les consultations médicales : 40%
· aucune association n'est constatée entre la pratique du rasage et le revenu, le statut de la relation ou la situation géographique.
Ce qui ressort de cette enquête est donc la prévalence élevée de cette pratique de rasage féminine, et pour des raisons essentiellement d'hygiène et de « santé sexuelle ». Les auteurs précisent que la pratique entraîne pourtant un grand nombre d'effets indésirables, des blessures et des infections sexuellement transmissibles.
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