ÉQUILIBRE ALIMENTAIRE de l'enfant: La carotte, mais pas le bâton!
« Carrot but no stick for a healthy child », rappelle ici cette nutritionniste norvégienne de l'Université de Stavanger. En matière de prévention de l’obésité infantile, les parents ont un rôle crucial à jouer dans le façonnement des habitudes alimentaires à la petite enfance. Cette étude montre qu’au lieu d’imposer des règles strictes aux enfants –qu’ils s’empresseront d’enfreindre-, il vaut mieux privilégier leur implication dans l’organisation et la préparation du repas. Des conclusions pratiques, publiées dans la revue BMC Medical Research Methodology.
Elisabeth Lind Melbye, nutritionniste à l'Université de Stavanger explique qu'impliquer les enfants dans l'achat et la préparation d'aliments sains sera le meilleur moyen de les encourager à en consommer et à adopter, spontanément, de saines habitudes alimentaires. Les règles strictes sur ce que les enfants doivent ou ne doivent pas manger ne fonctionnent pas, dit-elle. Pour preuve, alors que d'une manière globale, la prévalence de l'obésité infantile augmente et depuis ces 30 dernières années, que les parents sont de plus en plus sensibilisés, la consommation quotidienne de fruits et légumes par les enfants diminue ou, au mieux, est en deçà de la quantité recommandée.
L'étude a été menée auprès de 800 enfants norvégiens âgés de 10 à 12 ans et de leurs parents en fait pour casser certains mythes sur les bonnes stratégies d'encouragement à une alimentation saine. L'auteur conclut que les meilleures mesures à prendre par les parents sont les suivantes :
· Avoir des aliments sains « à portée de main » de l'enfant,
· l'autoriser à en consommer quand il le veut,
· l'impliquer physiquement dans la préparation des repas,
· l'emmener faire les courses,
· supprimer l'accès physique aux aliments malsains (sauf lors des fêtes, précise l'auteur !),
· discuter avec lui de ce qu'est une bonne alimentation, pendant la préparation des repas,
· ne pas être trop strict.
C'est le paradoxe : « fruit défendu est tentant ». «Si les parents sont trop stricts et restrictifs sur le régime alimentaire, l'enfant pourra tout à fait, par réaction, développer un désir pour la nourriture malsaine. Ainsi, même lorsque les parents encouragent à une bonne alimentation, l'enfant doit avoir aussi le sentiment qu'il a lui-même le choix et le désir de manger correctement ».
Sources: BMC Medical Research Methodology 2011, 11:113, doi:10.1186/1471-2288-11-113 Validation of the Comprehensive Feeding Practices Questionnaire with parents of 10-to-12-year-olds, doi: 10.1017/S1368980011002679 Child consumption of fruit and vegetables: the roles of child cognitions and parental feeding practices (Visuel Université Stavanger, vignette NHS)
Lire aussi: NutriNet SANTÉ: Les jeunes ne sont pas trop légumes
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