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EXERCICE: Avoir honte de son corps, une fausse bonne raison pour s'y mettre

Actualité publiée il y a 8 années 1 mois 4 semaines
Journal of Strength and Conditioning Research

Cette étude de l’Université de Lincoln révèle les sentiments de culpabilité et de honte de certains hommes qui fréquentent la salle de sport. Alors que de précédentes études ont associé l'augmentation de la fréquentation des salles, principalement à des raisons d'apparence, plutôt que de santé ou de fitness, cette nouvelle étude, présentée dans le Journal of Strength and Conditioning Research, révèle aussi des motivations négatives qui, en général, sont associées à une pratique moins durable de l’exercice.

Ces chercheurs psychologues de l'Université de Lincoln (UK) et de l'Université Curtin (Australie), montrent que si la perception qu'ont les hommes non pas envers leur indice musculaire ou de masse corporelle (IMC) ne permet pas de prédire leur fréquentation de la salle de gym, en revanche c'est le cas avec la perception de leur graisse corporelle. C'est la masse graisseuse qui motive les hommes et les incite à se mettre à pratiquer en salle. Cependant, à une telle motivation est associée la tendance à ne pas poursuivre sur le long terme et à abandonner rapidement la pratique de l'exercice.


L'étude, menée par questionnaire, a examiné les motivations à la fois explicites et non-conscientes de fréquenter une salle de gym, chez 99 hommes avec IMC légèrement élevé et pratiquant déjà à raison d'1 heure environ 2 à 3 fois par semaine.

· 60% des participants ont indiqué « la santé et le fitness » comme leur raison principale de pratiquer un sport ou le fitness.

· 16% ont souligné l'apparence ou le « body building » comme motivation,

· 8% l'entraînement ou la compétition comme principal objectif.

Ø L'analyse montre que les attitudes explicites liées à la graisse corporelle prédisent de façon significative la fréquentation de la salle de sport. Les motivations implicites (inconscientes) ont des effets antagonistes, comme la fréquentation puis l'abandon.

Les motivations à la pratique de l'exercice doivent être positives : ces données soulèvent à nouveau des questions sur les effets des représentations du « corps idéal » sur les comportements et les habitudes d'exercice. Des représentations du corps idéal qui ont de réelles implications pour les professionnels de la santé et doivent être prises en compte dans les programmes d'intervention. Car les motivations à la pratique de l'exercice doivent être positives pour être durables : la culpabilité, la honte ou la pression doivent être transformées en sentiments positifs de réussite et de fierté afin de favoriser un changement de mode de vie et une adhésion à long terme, expliquent les auteurs. L'insatisfaction de l'image corporelle et la dysmorphie peuvent réellement affecter les hommes comme les femmes et doivent donc être prises en charge. Enfin, il existe aussi un risque réel d'excès de pratique : certains hommes peuvent être influencés par cet idéal du corps au point de pratiquer de manière trop intensive et de porter atteinte à leur bien-être.


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