EXERCICE PHYSIQUE: La capacité athlétique liée à la taille du cerveau?
C’est ce que suggère cette étude de l’Université University of California – Riverside qui montre sur des souris que celles qui aiment l’exercice ont un mésencéphale ou cerveau « moyen » plus large. Ces conclusions publiées dans l’édition du 17 janvier du Journal of Experimental Biology donnent un exemple d’une sélection pour un comportement particulier chez les mammifères, associée à un changement de la taille d'une région spécifique du cerveau.
Les chercheurs de l'Université de Californie, Riverside montrent que les souris qui ont été élevées à sur des dizaines de générations à pratiquer plus d'exercice présentent un mésencéphale plus important que les souris qui n'ont pas été sélectionnées sur ce critère. Le mésencéphale est une région du système nerveux central (SNC) qui joue un rôle dans la vision, l'ouïe, le contrôle moteur, le cycle veille-sommeil, la vigilance, et la régulation de la température. Les chercheurs ont mesuré la masse du cerveau de ces souris sportives, analysé leur cerveau par IRM. Ils constatent un volume du mésencéphale de près de 13% plus important chez les souris « athlétiques ».
Un changement de taille d'une région du cerveau associé à un comportement : C'est l'exemple d'une sélection pour un comportement particulier chez les mammifères associée à un changement de la taille d'une région spécifique du cerveau, explique le Pr Garland, professeur de biologie et auteur principal de la recherche. Son équipe travaille depuis près de 20 ans et sur plus de 65 générations de souris domestiques, pour analyser la masse du cerveau, du cervelet et des zones non-cérébelleuses. Le cervelet est important pour la coordination et le mésencéphale est une partie de la zone non-cérébelleuse qui contient une série de noyaux sensitifs et moteurs, essentielle pour l'apprentissage de la récompense et la motivation. Or les chercheurs constatent que les souris élevées de manière sélectives en fonction de leur capacité physique présentent un volume du cerveau moyen significativement plus élevé, mais pas plus cervelet ou de la masse totale du cerveau.
Un trait particulier du comportement, comme l'exercice volontaire donne-t-il lieu à ce changement? Un changement dans la taille d'une région du cerveau implique-t-il une modification du rapport de l'ensemble des régions du cerveau ? Su les souris, en tous cas, il n'y a pas d'augmentation statistiquement significative de la masse ou du volume global du cerveau. La question qui peut se poser pour l'Homme est si la propension ou la capacité d'exercice sont associées à des différences dans la taille du cerveau moyen et si la taille du cerveau moyen chez le nouveau-né va influencer sa capacité athlétique à l'âge adulte… Bref, une recherche fondamentale, intéressante sur le plan de l'évolution clinique mais sans application clinique immédiate.
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