Découvrez nos réseaux sociaux
Actualités

EXERCICE PHYSIQUE: Le resvératrol, accélérateur ou frein à la performance physique?

Actualité publiée il y a 10 années 1 semaine 3 jours
Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme

Une supplémentation en resvératrol est fréquemment suggérée comme capable d’optimiser les bénéfices de l’exercice physique et d’améliorer les performances. Aujourd’hui, il est possible d'acheter des suppléments de resvératrol, présentés avec des allégations « anti-âge » et bénéfiques pour la forme physique. Cependant, cette étude de la Queen's University (Ontario, Canada) montre que contrairement à cette idée reçue, la prise de ces suppléments pourrait nuire aux effets d’un entraînement par intervalles de bonne intensité et entraver la réponse du corps à l’exercice physique.

L'auteur principal, le Dr Brendon Gurd, professeur à l'École de kinésiologie et sciences de la santé de la Queens, rectifie : « La capacité du resvératrol à améliorer les fonctions métaboliques et cardio-vasculaires n'est pas aussi universelle qu'on le pensait ». Il est vrai que de nombreux bénéfices ont été accordés au resvératrol, présent dans le vin rouge –mais aussi le chocolat-, tels que ses effets anti-inflammatoires et ses capacités préventives contre le diabète, les maladies cardiovasculaires, certains cancers et même la maladie d'Alzheimer. Une récente étudedes NIH a même retracé l'activité métabolique dans des cellules traitées avec du resvératrol jusqu'à l'activation des sirtuines propices à la longévité. Mais, dernièrement, une étude, présentée dans le Jama Internal Medicine a pondéré ces effets, suggérant que le resvératrol consommé par voie alimentaire n'a pas une influence importante sur l'inflammation, les maladies cardiovasculaires, le cancer ou la longévité, en tous cas chez les personnes plus âgées.


Cette étude a été menée auprès de 16 participants, âgés en moyenne de 21 ans, pratiquant au moins 3 heures d'exercice aérobie par semaine au moment de l'inscription, et s'engageant à pratiquer un entrainement par intervalle d'intensité élevée 3 fois par semaine pendant 4 semaines. Pendant le suivi, les participants recevaient des doses quotidiennes de resvératrol (150 mg) ou un placebo.

Après 4 semaines d'entrainement, l'évaluation des participants montre que la prise de ces suppléments peut s'opposer aux effets de l'exercice. En effet, alors que le groupe témoin présente une amélioration dans certaines mesures de performance physique (relevées via biopsie musculaire, test de consommation maximale d'oxygène de pointe, test de Wingate (pédalage vs freinage) et test d'effort) la condition physique des participants du groupe resvératrol ne marque pas d'amélioration.

D'après ces observations, qui doivent être validées par une étude plus large, la combinaison de l'entraînement physique et de la supplémentation en resvératrol en simultané semble modifier l'adaptation physique induite par l'exercice physique.


Autres actualités sur le même thème