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EXERCICE PHYSIQUE: Muscler son corps sans aiguiser son appétit

Actualité publiée il y a 9 années 4 mois 2 semaines
Physiology & Behavior

Ces biologistes de l’Université de Californie- Riverside montrent, sur la souris, que l’exercice pratiqué à un jeune âge apporte ses bénéfices positifs maximum à l’âge adulte. Lesquels ? Poursuite des bonnes habitudes d’exercice et alimentaires, mais aussi réduction de la masse corporelle et enfin, sur un plan biologique, taux supérieurs de l’hormone leptine « de la satiété ». Les conclusions, présentées dans la revue Physiology & Behavior, suggèrent également que certains types d'exercice, exercés sur la durée et plutôt d’intensité modérée, pourraient ne pas stimuler l'appétit et donc favoriser le maintien, voire la perte du poids.

Toutes ces pistes sont essentielles alors que l'épidémie d'obésité continue sa progression et, que selon un récent bilan, un adulte sur trois aux États-Unis est obèse. L'étude appelle également à penser la prévention de l'obésité suffisamment tôt dans la vie, en particulier par des interventions en milieu scolaire portant sur les bonnes habitudes d'exercice physique à adopter pour la vie. Enfin, elle interpelle les parents en montrant l'importance de limiter la sédentarité et le temps d'écran chez leurs enfants.


L'équipe de chercheurs de l'Université de Californie- Riverside a évalué les effets de l'exercice au jeune âge chez la souris, sur un certain nombre de résultats à l'âge adulte, de mode de vie, le poids, et les taux de leptine. Les chercheurs ont mené ces expériences avec des souris mâles, dont la moitié a été élevée avec à disposition une grande roue de course. Leurs expériences montrent que l'exercice au jeune âge a des effets positifs sur les niveaux d'exercice volontaire à l'âge adulte, l'équilibre du régime alimentaire, ainsi qu'une réduction logique de l'IMC.

Pratiquer l'exercice sans compenser par la nourriture ! Plus intéressant peut-être, les chercheurs montrent en alternant périodes d'exercice et de repos, que des niveaux raisonnables d'exercice peuvent mener à une réduction de l'IMC en évitant de déclencher des réponses alimentaires compensatoires de l'exercice. L'auteur confirme : en général l'exercice va stimuler l'appétit, tôt ou tard. Cependant, il est possible que certains types d'exercice, exercées dans certaines durées ou à certains niveaux modérés, pourraient ne pas stimuler l'appétit beaucoup, voire pas du tout, au moins chez certains individus. «En identifiant quels types d'exercice peuvent apporter les bienfaits sans les augmentations compensatoires de l'appétit, nous aurons de nouvelles options pour la perte de poids ». Si cette relation est similaire et confirmée chez l'homme, cela suggère que pour chacun d'entre nous, il existe un niveau d'exercice (fréquence, durée, intensité) qui apporte tous les avantages de l'exercice sans le besoin de compenser par des apports alimentaires supplémentaires.

Entretenir l'effet positif d'une pratique à l'enfance : Chez la souris, l'effet positif d'une pratique en début de vie dure une semaine, l'équivalent de 9 mois chez l'Homme. Ces résultats suggèrent que ces effets positifs de départ devront être « entretenus » pour perdurer tout au long de la vie.

Mais les implications sont immédiates pour une pratique renforcée de l'éducation physique dans les écoles primaires et les collèges. « Si les enfants pratiquent régulièrement pendant leurs années d'école, ils continueront à l'âge adulte, ce qui garantit des effets positifs sur leur santé et leur bien-être aussi ».

Source: Physiology & Behavior June 2015 doi:10.1016/j.physbeh.2015.06.020 Effects of early-onset voluntary exercise on adult physical activity and associated phenotypes in mice

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