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FERTILITÉ et âge ne font décidément pas «bon ménage»

Actualité publiée il y a 13 années 7 mois 4 semaines
The Obstetrician & Gynaecologist

«Ne pas attendre trop longtemps pour faire un bébé» est une idée certes connue mais aussi la conclusion pratique d’une nouvelle étude qui démontre que les femmes sont six fois plus susceptibles de souffrir de problèmes de fertilité à 35 ans qu’à 25. Des conclusions qui apportent également publiées dans l’édition du 28 janvier de la revue The Obstetrician & Gynaecologist, une des revues « peer-reviewed » du Royal College of Obstetrics and Gynaecology.

Les Drs David Utting et Susan Bewley, obstétriciens des hôpitaux de Londres sont les principaux auteurs de ce rapport qui traite de la fécondité et de la façon dont elle est affectée par l'âge. Ce rapport n'est pas un examen exhaustif ou systématique des données sur la fécondité, mais donne un éclairage sur la question justifié par des données scientifiques sélectionnées à partir de 25 études. Si ce rapport confirme ce que l'on sait déjà, c'est-à-dire que la fécondité diminue avec l'âge, il ouvre également le débat sur les raisons pour lesquelles les femmes choisissent d'avoir leurs enfants plus tard, et démontre les différents effets négatifs liés à l'augmentation de l'âge de la première maternité.


L'âge de la première maternité augmente : Les données de l'Office for National Statistics britannique ont ainsi été utilisées pour démontrer comment l'âge de la première maternité augmente. Depuis 1975, les femmes âgées de 30 à 34 ans sont plus susceptibles d'entrer dans la maternité que n'importe quel autre groupe d'âge. Une enquête de 2006 évoque comme principaux motifs, la carrière professionnelle et les revenus.

Avec l'âge…À l'âge de 25 ans, 5 % des femmes mettent plus d'une année pour concevoir un enfant, avec des rapports réguliers mais ce serait ensuite le cas de 30% des femmes âgées de 35 ans. Selon les auteurs, les mères plus âgées seraient exposées à une augmentation des issues défavorables de la grossesse, une augmentation du taux de fausse couche, un risque plus élevé d'infections sexuellement transmissibles, de maladies inflammatoires pelviennes, d'endométriose, de fibromes, de chirurgie cervicale et de ménopause prématurée.

Les hommes aussi … suggèrent les auteurs, sur la fertilité chez les hommes, en concluant qu'il y a une nette diminution de la motilité, de la qualité et du volume de spermatozoïdes dès l'âge de 50". Ils notent que l'augmentation de l'âge du partenaire masculin est également liée à l'augmentation des taux de fausse couche.

Principales conclusions des auteurs :

· La fécondité est imprévisible, mais diminue avec l'âge

· La première maternité (au Royaume-Uni) est de plus en plus tardive

· Les femmes âgées sont plus à risque de fausse couche et d'autres complications médicales

· L' « horloge biologique » tourne également pour les hommes

Prévenir l'infertilité serait mieux que d'avoir à la traiter, suggèrent les auteurs, ajoutant que l'âge auquel les femmes conçoivent est un facteur clé. La FIV ne peut pas rattraper le retard et le déclin physiologique de la qualité des ovules d'une femme, et le message réaliste à donner, toujours selon les auteurs, serait que recourir à la FIV à l'âge où la femme est plus susceptible de concevoir serait préférable, une position qui passe par une information permettant aux femmes de faire des choix éclairés. Et, d'une manière générale, comme la tendance à une maternité de plus en plus tardive se poursuit, les auteurs préconisent une meilleure information des femmes sur la fertilité pour les aider à planifier leurs grossesses.