FERTILITÉ : Les secrets de la réserve ovarienne
Une étude de l’Université de Californie – Davis décrypte pour la première fois comment se forme la réserve ovarienne ou la capacité des ovaires à produire des ovules adaptés à la fécondation. Les scientifiques identifient en particulier un complexe de gènes « PRC1 » jouant un rôle clé dans la constitution de la réserve ovarienne. Ces travaux, publiés dans la revue Nature Communications, apportent à la compréhension de certaines formes d’infertilité.
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La fertilité « a des limites » chez les mammifères :
dès la naissance, les femelles possèdent un nombre limité de follicules primordiaux, qui forment collectivement « la réserve ovarienne ». Dans chaque follicule se trouve un ovocyte qui finit par devenir un œuf. Mais avec l'âge, les follicules de la réserve ovarienne diminuent. « Malgré son importance fondamentale, notre compréhension de la manière dont la réserve ovarienne est établie et maintenue reste très partielle » explique l’auteur principal, le Dr Satoshi Namekawa, professeur de microbiologie et de génétique moléculaire à l'Université de Californie à Davis.
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Non seulement l’étude identifie ce complexe de gènes indispensable à la formation de la réserve ovarienne, mais montre, chez la souris, que la suppression de ces gènes entraîne la mort des follicules primordiaux dans l'ovaire.
Une machinerie épigénétique qui régit la réserve ovarienne
Les chercheurs définissent la machinerie épigénétique qui régit l'établissement et la fonction de la réserve ovarienne des mammifères et apportent des données moléculaires précieuses sur la santé reproductive et la durée de fertilité, précieuses, alors que chez les femmes, la fertilité commence à décliner à partir de 35 ans, et que les femmes ont tendance à concevoir plus tard dans la vie.
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Lorsque la réserve ovarienne est établie, tous les ovocytes des follicules primordiaux interrompent leur développement et restent « à l’arrêt » pendant des décennies.
« La fertilité est soutenue par ces ovocytes arrêtés ».
L’objectif est donc de mieux comprendre aussi quelles et comment certaines machines moléculaires interrompent le développement des ovocytes et comment ces cellules peuvent-elles être maintenues à l’arrêt pendant des décennies ? Car elles ne peuvent pas se diviser, elles ne peuvent pas proliférer, elles restent simplement à l’état de repos dans les ovaires.
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L'étude : des expériences menées chez la souris femelle révèlent que la pause de cette phase de transition des ovocytes est ainsi médiée par un groupe de protéines appelé « Polycomb Repressive Complex 1 » (PRC1). PRC1 stoppe le processus de développement, appelé méiose, qui se produit avant l'établissement de la réserve ovarienne. Ainsi, des souris mutantes privées de PRC1 ne parviennent pas à établir une réserve ovarienne et les follicules subissent rapidement une mort cellulaire.
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La découverte du rôle clé du complexe PRC1 dans le processus critique de maintien de l'épigénome des follicules primordiaux tout au long de cet arrêt prolongé va contribuer à expliquer certains cas d'insuffisance ovarienne prématurée.
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Prochaine étape : trouver le moyen de maintenir la réserve ovarienne pendant des décennies.
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