GINKGO BILOBA : Il allège le déficit cognitif après un AVC ischémique ?
Ce nouvel essai chinois visant à déterminer si l'extrait de Ginkgo biloba peut aider à la récupération après un accident vasculaire cérébral (AVC), conclut en effet à une légère amélioration des capacités cognitives après un AVC lorsque l’extrait de ginkgo est combiné à l’aspirine.
Le ginkgo biloba est une ancienne espèce d'arbre chinois dont l'extrait est utilisé en médecine chinoise. Rappelons qu'en 2011, la Commission d’AMM de l’ANSM (Afssaps) avait procédé à la réévaluation du rapport bénéfice risque des médicaments à base de Ginkgo biloba. Une réévaluation concluant à un service médical rendu insuffisant dans toutes les indications de médicaments à base de Ginkgo biloba, soit le traitement d'appoint du déficit pathologique cognitif et neurosensoriel chronique du sujet âgé (à l'exclusion de la maladie d'Alzheimer et des autres démences), de certaines artériopathies chroniques des membres inférieurs ainsi que le traitement d'appoint des baisses d'acuité ou auditives et de certains syndromes vertigineux et/ou acouphènes présumés d'origine vasculaire. Ici, ces adeptes de la phytothérapie chinoise réaffirment néanmoins l’efficacité du ginkgo dans de nombreuses conditions, allant de la perte de mémoire à l'acouphène.
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Les chercheurs de l'Université de Nanjing (Chine) ont mené cet essai randomisé contrôlé chez 348 patients, âgés en moyenne de 65 ans, ayant subi un AVC ischémique ayant affecté leurs compétences cognitives dont la mémoire et la concentration. Les patients ont reçu l’extrait en plus de l'aspirine (précisément : 3 doses quotidiennes de comprimés dispersibles d'ester de cétone de Ginkgo 150mg avec une dose quotidienne d'aspirine 100mg) pendant une durée de 6 mois vs seulement de l'aspirine. L’évaluation mentale et cognitive des patients a été effectuée à l’aide de plusieurs tests :
- 2 échelles de sévérité des conséquences cliniques et fonctionnelles de l’AVC (le National Institutes of Health Stroke Scale ou NIHSS) et le modified Rankin Scale ou mRS) ;
- l’index l'indice de Barthel (BI) qui mesure la fonction globale et la capacité à effectuer les activités quotidiennes
- le Mini-Mental State Examination (MMSE) qui évalue la fonction cognitive
- différents tests neuropsychologiques évaluant la fonction exécutive (Executive Dysfunction Index -EDI et Webster's digit symbol test- WDT) ;
- le Montreal Cognitive Assessment (MoCA) qui évalue le déclin cognitif en 30 points. Le résultat principal était le score au MoCA à 180 jours.
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L’analyse montre que les patients ayant reçu l’extrait en plus de l’aspirine présentent une amélioration d'environ 1 point sur l’échelle MoCA en 30 points vs les patients ayant reçu seulement de l’aspirine. Ainsi, si tous les scores MoCA des participants avaient diminué 6 mois après l'AVC, le groupe ginkgo avait un score très supérieur. Ce résultat est d’ailleurs reproduit dans les autres tests cognitifs effectués à 30, 90 et 180 jours. Aucune différence significative n’est constatée dans le taux d'événements indésirables ou vasculaires entre les deux groupes d’étude.
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Les chercheurs concluent bien évidemment favorablement en faveur de l’extrait de ginkgo en combinaison avec l'aspirine en écrivant, dans leur communiqué que l’extrait permet d’alléger les déficits cognitifs et neurologiques après l’AVC ischémique sans augmenter l'incidence des événements vasculaires.
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