GRÈVE nationale des professionnels de l'URGENCE SOCIALE, demain, 3 mars
Les professionnels de l’urgence sociale se rassembleront à 14 heures devant l'hôtel de ville de Paris en compagnie des personnes concernées ainsi que des citoyens sensibles à cette question et en appelleront publiquement au Président de la République. Dans leur communiqué, les professionnels de l’urgence sociale précisent qu’ils ne souhaitent plus, par leur silence, «être complices des dysfonctionnements du dispositif ».
« Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d'hébergement d'urgence ». Art L 345-2-2 Code de l'action sociale et des familles. Toute personne accueillie dans une structure d'hébergement d'urgence doit pouvoir y bénéficier d'un accompagnement personnalisé et y demeurer, dès lors qu'elle le souhaite, jusqu'à ce qu'une orientation lui soit proposée.» Art.L 345-2-3. »
Or, cet hiver, dans de nombreuses villes de France plusieurs dizaines de personnes ont été contraintes de dormir dehors bien qu'ayant sollicité le 115. A la fin de l'hiver, lorsque les structures ouvertes pour la période de froid fermeront leurs portes, elles seront plusieurs centaines dans chacune des grandes agglomérations de notre pays… Cette situation, commune à toutes les grandes agglomérations, est hors la loi, inacceptable et contre productive en termes de dépense publique. Les professionnels de l'Urgence sociale rappellent combien les remises à la rue mettent à mal les projets de réinsertion formés durant l'hiver et condamnent les personnes à se dégrader physiquement et psychiquement.
Les professionnels de l'urgence sociale informent que, dans les conditions actuelles, ils se trouvent dans l'incapacité d'effectuer leurs missions (mise à l'abri, prendre soin et accompagnement social) et ne souhaitent plus, par leur silence, «être complices des dysfonctionnements du dispositif ».
Les requêtes des professionnels de l'urgence sociale :
· L'augmentation des effectifs des équipes dédiées à la prise en charge des populations précaires et des moyens afférents à la réinsertion,
· La facilitation d'un accompagnement social en n'effectuant pas de remise à la rue des usagers chaque matin dans la ville de Paris, la Région Parisienne ainsi que dans tous les autres départements de France suite à la mise en place du SIAO,
· L'anticipation des hivers avec un plan opérationnel complet et financé devant être prêt et approprié à la Ville de Paris, à la Région Parisienne ainsi que dans tous les autres départements de France suite à la mise en place du SIAO,
· le Renforcement et création des centres d'hébergement (urgence, insertion/ réinsertion, stabilisation), des foyers d'accueil de jour comme de nuit.