GROSSESSE : La choline alimentaire pour booster le cerveau du bébé

 

L’étude réexamine donc les effets de la supplémentation maternelle en choline pendant la grossesse sur la cognition du nourrisson, avec un apport de choline et d'autres nutriments étroitement contrôlés : ainsi, l’apport de choline et des autres nutriments a été étroitement contrôlée, alors que le métabolisme de la choline et ses fonctions peuvent chevaucher celles de nutriments tels que la vitamine B12, l'acide folique et la vitamine B6. L’étude a été menée auprès de 26 femmes entrant dans leur 3è trimestre de grossesse et réparties pour recevoir jusqu'à l'accouchement, soit 480 mg de choline / jour (soit la dose actuellement recommandée) ou 930 mg de choline / jour. La capacité de vitesse de traitement de l'information et la mémoire visuo-spatiale a été évaluée chez 24 des bébés à 4, 7, 10 et 13 mois. La vitesse de traitement a été évaluée en chronométrant le temps nécessaire à chaque enfant pour produire une réaction motrice en réponse à une image affichée sur un écran d'ordinateur.

L’analyse montre que :

• le temps de réaction moyen aux 4 âges s’avère significativement plus rapide chez les nourrissons nés de mères dans le groupe avec apport élevé en choline, ce qui suggère qu’une consommation maternelle de choline double de la quantité recommandée au cours du dernier trimestre de grossesse améliore la vitesse de traitement de l'information du nourrisson ;
• un effet linéaire significatif de la durée d'exposition est également observé, les nourrissons ayant été exposés plus longtemps montrant de temps de traitement plus rapides ;

 

 

Le rôle clé de la choline dans le développement cérébral : pris ensemble, ces données confirment le rôle clé de la choline dans le développement prénatal du cerveau et suggèrent qu'une augmentation même modeste de l'apport maternel en choline pourrait produire des avantages cognitifs significatifs. Une découverte importante parce que la plupart des femmes consomment moins des 450 milligrammes recommandés par jour. « De nombreux aliments riches en choline ont mauvaise réputation ces temps-ci », ajoute l’auteur, « les œufs, par exemple, en raison de leur concentration en cholestérol ou les viandes rouges en raison de leur forte teneur en graisses saturées ou encore le foie qui n'est pas un aliment courant »…

 

Les recommandations actuelles sur l'apport en choline sont basées sur les quantités requises pour prévenir le dysfonctionnement hépatique, les auteurs appellent à réévaluer les apports nécessaires durant la grossesse.