H7N9: Une carte de propagation du risque de grippe aviaire
Une carte du risque humain de grippe aviaire H7N9 en Chine orientale vient d’être présentée par des chercheurs de l'Université chinoise de Hong Kong. A partir d’un modèle mathématique, des schémas de migration des oiseaux et d’estimations de production et de consommation de volailles, ces chercheurs fournissent un nouvel outil qui va contribuer à la surveillance de l’épidémie et, mener probablement, à la fermeture de nouveaux marchés.
En date du 6 mai, ce sont 127 cas humains confirmés d'infection à H7N9 qui sont recensés en Chine continentale, dont 27 décès. Le manque d'information sur le virus et sur son mode de transmission laisse la communauté scientifique dans l'expectative sur le risque de pandémie.
Une tendance de propagation du risque d'infection humaine par H7N9 : Pour permettre de mieux quantifier ce risque, ces scientifiques de la Hong Kong Baptist University et de l'Université chinoise de Hong Kong ont généré cette carte du risque de propagation du virus H7N9 risque en Chine orientale. La carte est basée sur les habitudes migratoires des oiseaux et prend en compte les données environnementales et météorologiques, la distribution des volailles pouvant être infectées. Le Pr. Jiming Liu qui a mené l'étude explique: «En fondant notre modèle sur la migration des oiseaux sauvages et la distribution de volailles potentiellement infectées, nous sommes en mesure de produire une tendance, au fil du temps, de la propagation du risque d'infection humaine par H7N9. Les résultats préliminaires de notre étude confirment la tendance des cas les plus récents. En élargissant le modèle, nous sommes en mesure de prédire les risques d'infection futurs dans le centre et l'ouest de la Chine, ce qui va pouvoir contribuer à la surveillance et au contrôle des infections à H7N9. Comme la transmission de volaille à volaille n'est pas totalement comprise, il pourrait devenir nécessaire de réglementer l'activité des marchés de volailles ». Le modèle déduit en effet un risque plus élevé dans les provinces du sud-est pendant les 8 premières semaines puis dans les provinces centrales de l'Est au cours des semaines 8 à 12 puis dans les provinces du nord-est à partir de la 12è semaine.
L'absence de preuve de transmission interhumaine : Le Pr Xiao-Nong Zhou du Centre chinois de contrôle des maladies et de la prévention qui a également participé à cette étude, confirme, par ailleurs et jusqu'ici, l'absence de preuve de transmission interhumaine qui entraînerait un risque de pandémie. Rappelons néanmoins, les premiers résultats d'analyse génétique du virus publiée dans le Lancet, qui montrent qu'H7N9 serait le fruit d'un réassortiment effectué à partir d'au moins 4 autres virus, avec une capacité à devenir plus nocif pour les humains, soit par virulence accrue, soit par capacité de propagation accrue.
Source: Infectious Diseases of Poverty 2013, 2:8 doi:10.1186/2049-9957-2-8 Inferring the potential risks of H7N9 infection by spatiotemporally characterizing bird migration and poultry distribution in eastern China
Lire aussi: VIRUS H7N9: Pourquoi le virus ne doit pas être pris à la légère –
H7N9: Les autorités sanitaires se mobilisent sur la conduite à tenir -
Autres actualités sur le même thème
-
GRIPPE: La nouvelle stratégie qui cible la cellule hôte, pas le virus
Actualité publiée il y a 11 années 11 moisL'infection par le virus de la grippe induit une réponse immunitaire contre le virus, qui entraîne parfois une inflammation qui peut endommager les poumons. En... -
Vaccin anti-CHLAMYDIA: Le koala montre la voie
Actualité publiée il y a 9 années 2 mois -
H7N9: Première démonstration de résistance du virus au Tamiflu
Actualité publiée il y a 11 années 5 moisCette étude, publiée dans l’édition du 28 mai du Lancet montre et décrit pour la première fois l’émergence d’une résistance au traitement antiviral Tamiflu... -
GRIPPE AVIAIRE A (H5N8): Un risque humain extrêmement faible en UE
Actualité publiée il y a 9 années 11 moisSi l’alerte est donnée dans les médias sur le risque de grippe aviaire, ce risque est estimé comme « extrêmement faible » par les Autorités sanitaires...