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HÉPATITE C: 2 entrées virales à fermer pour le virus

Actualité publiée il y a 13 années 5 mois 1 semaine
Inserm- Nature Medicine

Une équipe de l’Inserm avec des chercheurs de Birmingham, Glasgow, Fribourg, Hanovre, et Boston vient d’identifier deux nouveaux facteurs qui jouent un rôle important dans l’entrée du virus VHC de l’hépatite C dans les cellules du foie. En inhibant ces deux facteurs qui expriment une enzyme spécifique, les chercheurs ouvrent ainsi la voie à la possibilité d’une nouvelle classe thérapeutique. Ces travaux ont été financés par l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), l’Union Européenne, l’Agence nationale de la recherche (ANR) et l’INCa et sont publiés dans l’édition en ligne du 24 avril de la revue Nature Medicine.

L'infection par le virus de l'hépatite C (VHC) atteint plus de 170 millions de personnes dans le monde. L'infection souvent détectée plusieurs années après la transmission, évolue silencieusement vers la cirrhose ou le cancer du foie. A ce jour il n'existe pas de vaccin.


Les chercheurs qui souhaitaient mieux connaître le rôle des enzymes kinases dans l'infection par le VHC ont réalisé un criblage des cellules du foie, les hépatocytes. Sur 58 kinases identifiées, les chercheurs ont déterminé le rôle important que jouent deux d'entre elles, EGFR et EphA2. Ces deux kinases jouent un rôle important dans les premières étapes de l'infection. Les chercheurs ont ensuite inhibé l'une des deux kinases, l'EGFR, en utilisant un produit déjà utilisé dans le traitement du cancer du poumon, l'erlotinib, ainsi que des anticorps spécifiques: erlotinib et anticorps se révèlent capables de limiter l'entrée du VHC dans les hépatocytes in vitro. En testant sur la souris l'efficacité de l'erlotinib (Tarceva™) les chercheurs ont réussi à retarder et réduire l'infection par le VHC chez les animaux.

Ces résultats contribuent à élucider la première étape clé de l'entrée virale du VHC, et permettent de mieux comprendre les interactions entre le virus et les cellules du foie. Cette découverte ouvre la voie également à de nouvelles stratégies antivirales, dont le traitement par l'erlotinib, ciblées sur les kinases.