HORLOGE BIOLOGIQUE: Sommeil perturbé? Risque de diabète et d'obésité confirmé
Cette étude de chercheurs de l'hôpital Brigham and Women, financée par le National Institute on Aging, le National Heart, Lung and Blood Institute (NIA, NHLBI, NIH) apporte de nouvelles preuves sur l’association insuffisance de sommeil incompatible avec notre horloge biologique interne et risque accru de diabète et d'obésité. Ces données, publiées dans l’édition d’avril de la revue Science Translational Medicine, rappellent que le sommeil n’est jamais aussi réparateur que lorsqu’il est « de nuit ».
Ce constat a été celui d'études de laboratoire de court terme et ou d'études épidémiologiques ou d'observation. Cependant, cette nouvelle étude menée auprès de 21 participants et réalisée dans un environnement de laboratoire contrôlé et pendant une période prolongée, a pu évaluer précisément les effets de modifications des horaires de sommeil, en cause dans le travail posté ou des décalages horaires réguliers. Les chercheurs ont contrôlé le nombre d'heures de sommeil des participants et pris en compte d'autres facteurs tels que leurs activités ou leur régime alimentaire. Les participants ont commencé par une durée de sommeil optimale, d'environ 10 heures par nuit sur une semaine, suivie par 3 semaines de 5,6 heures de sommeil par période de 24 heures, les périodes de sommeil étant planifiées à tous les moments de la journée et de la nuit, de manière à imiter l'agenda du sommeil de travailleurs postés. Ainsi, durant cette période, les participants devaient ou tentaient de dormir à des heures inhabituelles de leur cycle circadien.
Vers un risque accru de surpoids et de diabète : Les chercheurs constatent que la restriction de sommeil prolongé avec perturbation simultanée du rythme circadien entraîne une diminution du taux métabolique au repos et une augmentation des concentrations de glucose dans le sang après le repas, en raison d'une production réduite d'insuline par le pancréas. Cette diminution du taux métabolique au repos pourrait se traduire par un gain de poids annuel de plus de 5 kg sans modification du régime alimentaire et de l'activité physique et l'augmentation de la glycémie peut aboutir à un risque accru de diabète.
« Ces résultats confirment de précédentes études suggérant que le travail de nuit est associé à un risque métabolique accru », conclut le Pr Buxton Orfeu, neuroscientifique et auteur de l'étude. « Les travailleurs de nuit ont souvent du mal à dormir pendant la journée et sont confrontés à la fois à une perturbation du rythme circadien et à l'insuffisance de sommeil. Conclusion : Dormir suffisamment est important pour la santé et le sommeil de nuit apporte la plus grande réparation ».
Source: Science Translational Medicine 11 April 2012 4:129ra43. DOI:10.1126/scitranslmed.3003200 « Adverse Metabolic Consequences in Humans of Prolonged Sleep Restriction Combined with Circadian Disruption” (Visuel © Gina Sanders - Fotolia.com)
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