HPV: Le vaccin réduit l'infection, même chez les non-vaccinées
Cette étude soutenue par les NIH, montre clairement l’impact de la couverture vaccinale contre le HPV. La vaccination a non seulement abouti à une diminution des infections à papillomavirus humain chez les adolescentes vaccinées, mais aussi chez les adolescentes qui n'ont pas été vaccinées. Cette étude du Cincinnati Children's Hospital Medical Center qui vient d’être publiée, le 9 juillet, dans la revue Pediatrics, prêche néanmoins pour la poursuite de l'optimisation de la couverture vaccinale.
C'est la première grande étude à montrer une diminution substantielle de l'infection au HPV dans un cadre communautaire et grâce à la couverture vaccinale, soit une diminution des taux d'infection chez les non vaccinés en raison d'une masse critique de personnes immunisées. « L'infection par les types de HPV ciblés par le vaccin a diminué chez les jeunes femmes vaccinées de 69% », explique le Dr Jessica Kahn, médecin à la division de médecine de l'adolescence. « dont les 2 types de HPV, le HPV-16 et HPV-18, responsables d'environ 70% des cancers du col de l'utérus ».
A la clé, une réduction considérable des taux de cancer du col : Les résultats sont prometteurs puisqu'ils suggèrent, à terme, une réduction considérable des taux de cancer du col. Les auteurs rappellent que le premier vaccin contre le HPV a été homologué pour une utilisation aux États-Unis en juin 2006 pour la vaccination des filles et des femmes âgées de 11 à 26 ans. En 2006 et 2007, le Dr Kahn et ses collègues ont recruté 368 jeunes femmes âgées de 13 à 16 ans qui ont eu des relations sexuelles, mais sans avoir été vaccinées. En 2009 et 2010, les auteurs ont recruté un autre groupe de 409 jeunes femmes dans la même tranche d'âge dont plus de la moitié avaient reçu au moins une dose du vaccin. Les chercheurs ont comparé les taux de prévalence du HPV pré-et post-vaccination.
Avec la vaccination,
· la prévalence de l'infection à HPV a diminué de 58% dans l'ensemble, passant de 31,7% à 13,4%.
· La diminution est plus élevée chez les participantes vaccinées : 69%
· mais reste importante chez les non-vaccinées : 49%.
Le Dr Kahn juge cette baisse de prévalence, avec la vaccination, «particulièrement remarquable», mais précise bien que, malgré ces résultats, la vaccination de toutes les jeunes femmes âgées de 11 à 26 ans reste essentielle pour optimiser les avantages de la vaccination. Car la prévalence globale du HPV reste «extrêmement élevée» : Près d'une participantes à l'étude sur 4, non vaccinée était déjà positive pour un type de HPV. Si des études plus larges avec des échantillons plus représentatifs sont nécessaires pour déterminer avec certitude l'impact de santé publique de la vaccination contre le HPV, cette étude apporte déjà des preuves de son efficacité communautaire.
Source: Pediatrics via Eurekalert « HPV vaccine reduces infection, even in unvaccinated » (Visuel CDC)
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