HYPERCHOLESTÉROLÉMIE familiale: Protectrice contre le diabète de type 2

L’hypercholestérolémie familiale (HF), une maladie génétique caractérisée par une élévation du cholestérol LDL ou « mauvais » cholestérol dès la naissance, pourrait être un facteur de réduction du risque de diabète, de 38%, estime cette étude néerlandaise. Attention, il s’agit uniquement de cette forme d’hypercholestérolémie et non de la forme la plus commune de l'hypercholestérolémie, qui est associé à un régime alimentaire riche en graisses. Les conclusions, présentées dans le JAMA posent donc la question du traitement par statines qui si justifié pour prévenir les complications cardiaques, pourrait rétablir un niveau de isque plus élevé de diabète de type 2.
L'Hypercholestérolémie Familiale se transmet de génération en génération car son origine est génétique. La maladie est causée par un gène anormal qui affecte la quantité de cholestérol absorbée par les cellules. Les personnes atteintes suivent, en général, des traitements par statines à vie, qui contribuent à réduire le risque de complications sévères, comme la crise cardiaque. Or le transport du cholestérol dans les cellules par l'intermédiaire du récepteur de LDL s'avère lié avec le risque de diabète de type 2 : alors qu'une plus grande absorption de cholestérol par les cellules a été liée à l'augmentation du risque de diabète, les chercheurs de l'Academic Medical Centre in the Netherlands s'attendaient à un risque de diabète réduit chez les patients atteints de HF.
L'étude a été menée sur 63.320 parents au premier degré (parents, frères et sœurs ou enfants) de patients atteints de HF, qui ont passé un test d'ADN pour vérifier s'ils étaient porteurs du gène de risque. Leurs niveaux de cholestérol ont également été mesurés. Les chercheurs ont ensuite comparé l'incidence du diabète de type 2 chez les porteurs et non porteurs. Ils ont enfin pris en compte les facteurs de confusion, dont l'âge, l'IMC, les niveaux de HDL ou «bon cholestérol », de triglycérides, l'utilisation des statines, le tabagisme et les antécédents de maladies cardiovasculaires.
L'analyse révèle que :
· 40% des participants présentaient un HF,
· 60% ont été considérés comme non affectés car ne portant pas la mutation,
· Parmi les participants à HF, 86% avaient une mutation du gène du récepteur LDL, d'autres des mutations moins courantes.
· L'incidence du diabète est inférieure chez les personnes diagnostiquées avec HF (1,75%) vs les participants exempts de la maladie (2,93%).
· Concrètement, cela signifie que les participants avec HF ont un risque réduit de 38% de diabète de type 2 (OR : 0,62).
Les résultats suggèrent ainsi qu'une une mauvaise absorption cellulaire du cholestérol pourrait conférer une certaine protection contre le risque de diabète de type 2. Mais, là encore, il s'agit d'une association, et le lien biologique doit encore être confirmé.
En revanche, comme les statines augmentent l'absorption cellulaire du cholestérol, on peut penser qu'elles pourraient donc être nocives- en termes de risque de diabète. Mais cette étude ne le démontre pas et le traitement par statines est fréquemment nécessaire pour éviter les complications chez ces patients.
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