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HYPERTENSION ARTÉRIELLE: Vers une piste génétique...dans les reins

Actualité publiée il y a 13 années 1 semaine 10 heures
Hypertension (AHA)

Une nouvelle piste génétique pourrait venir expliquer l'hypertension artérielle (HTA). Ces chercheurs australiens et britanniques qui publient leurs conclusions dans la revue médicale Hypertension, montrent qu’une activité plus faible dans le gène codant pour la rénine, une « hormone » rénale qui régule la pression sanguine, ainsi que les niveaux des microARN régulant le processus de production de cette hormone, seraient liés au développement de l’HTA.

Il s'agit, à ce stade, d'une petite étude en laboratoire sur la génétique d'échantillons de tissus rénaux prélevés sur 22 hommes. En comparant les résultats de 15 hommes avec tension artérielle élevée et 7 hommes avec tension artérielle normale, les chercheurs constatent des variations dans les niveaux d'activité de certains gènes, codant pour certaines protéines.


Cette recherche a été menée par les Universités de Sydney et Ballarat (Australie), et l'Université de Leicester sur la génétique qui peut sous-tendre l'hypertension artérielle et sur la manière dont le matériel génétique produit des protéines dans les reins, qui, rappellent les auteurs, peuvent avoir une forte influence sur la régulation de la tension artérielle et de nombreuses fonctions clés du corps reposent sur des protéines spécifiques. Les gènes contiennent le code génétique pour la production de protéines spécifiques, dont les hormones, les enzymes et les protéines qui forment des structures au sein de nos cellules.

La molécule d'ADN est constituée de deux longs brins liés les uns aux autres dans un type particulier de spirale en forme de «double hélice». Pour produire des protéines à partir des gènes dans l'ADN, le code génétique de l'ADN double-brin est d'abord transféré dans une molécule simple brin appelée ARN messager (ARNm). Cela donne une séquence modèle pour la production d'une protéine. Ce processus implique également un autre type d'ARN appelé microARN (miARN). Cette petite molécule régule la traduction de l'ARNm en protéine. En bref, l'ADN contenue dans un gène ne peut pas produire directement les protéines, et utilise donc l'ARNm pour produire la protéine et le miARN pour réguler le processus de production.

Cette étude a étudié l'expression de différents gènes et comment les miARN pouvaient affecter la tension. Les chercheurs ont examiné le matériel génétique de tissus rénaux de patients souffrant d'HTA et de patients à tension normale.

Des gènes responsables: Les chercheurs constatent des différences dans l'activité de 14 gènes codant des protéines et 11 miARN dans les reins des patients souffrant d'hypertension par rapport à ceux de patients « sains ». Après avoir fait des ajustements pour l'âge, 12 gènes subsistent, après ajustement pour l'IMC, 3 gènes subsistent, en fin de compte. Les niveaux de sept miARN s'avèrent également différents entre les deux groupes. Ces gènes se révèlent impliqués dans la régulation de la production de la protéine rénine impliquée dans la régulation de la tension artérielle. Les miARN se révèlent impliqués dans la régulation de l'ARNm produit à partir de deux gènes supplémentaires (appelées apoE3 et AIFMI).

Pour ces chercheurs, ce sont de nouvelles causes génétiques possibles d'hypertension, impliquant la rénine, et de nouveaux gènes et leurs miARN.

Source: Hypertension, Published online before print] October 31 2011 Gene Expression Profiling Reveals Renin mRNA Overexpression in Human Hypertensive Kidneys and a Role for MicroRNAs.

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