IMMUNITÉ: Pour éviter de tomber malade, dormez suffisamment

Baisse d’immunité et risque accru de maladies et d’infections avec le manque de sommeil ? C’est ce que confirme, à nouveau, cette étude de l’Université de Californie - San Francisco. Ainsi, les petits dormeurs sont 4 fois plus susceptibles d'attraper un rhume. Des conclusions qui rappellent, dans la revue Sleep, un conseil de base : pour éviter de tomber malade, dormez suffisamment.
Le manque de sommeil a le même effet que le stress physique sur le système immunitaire, avait déjà expliqué cette étude internationale, publiée dans la même revue Sleep. L'examen de la numération des globules blancs à la suite de 29 heures de veille continue révélait une augmentation du nombre de globules blancs qui contribuait à expliquer, en partie, le développement de maladies métaboliques ou une susceptibilité accrue aux infections.
Les chercheurs de la Carnegie Mellon University et de l'Université de Pittsburgh ont travaillé à partir des mesures objectives du sommeil naturel recueillies par capteur, en laboratoire, de 164 participants adultes en bonne santé. Ils ont rapproché ces données du taux d'infection des participants. Leur analyse constate que
· les personnes qui dorment 6 heures par nuit ou moins, ont en effet, un risque multiplié par 4 d'attraper un rhume en cas d'exposition au virus, par rapport à celles qui font des nuits de 7 heures et plus,
· un sommeil de moins de 5 heures par nuit est associé à un risque multiplié par 4,5 d'infection.
Le Pr Aric Prather, professeur de psychiatrie à l'UCSF et auteur principal de l'étude avait déjà montré avec son équipe qu'une courte durée de sommeil est associée à une moindre efficacité des vaccins. Ces nouveaux résultats ajoutent à l'évidence croissante de l'importance du sommeil sur la santé. Car, dans cette étude, le sommeil apparaît comme le facteur le plus important dans la prédiction du risque d'infection virale. Plus que l'âge, le stress, les niveaux d'éducation ou de revenus ou encore le tabagisme ou l'alcool.
Alors qu'une personne sur 5 fait des nuits de 6 heures ou moins en moyenne, ces données appellent, une nouvelle fois, à intégrer le sommeil, durée et qualité, au nombre des facteurs majeurs de mode de vie essentiels pour la santé. Même si, ajoutent les auteurs, « dans nos cultures, il y a toujours une certaine fierté à avoir des journées très occupées et des nuits écourtées par l'activité ».
Source: Sleep Sept, 2015 DOI: 10.5665/sleep.4968 Behaviorally Assessed Sleep and Susceptibility to the Common Cold
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