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IMMUNITÉ: Trop d'acide folique affaiblit la réponse immunitaire

Actualité publiée il y a 8 années 9 mois 3 semaines
Journal of Nutritional Biochemistry

Ces scientifiques de la Tufts University alertent sur des apports trop élevés en acide folique et une moindre mobilisation des lymphocytes NK (pour Natural Killers), soit une réponse immunitaire réduite et une plus grande sensibilité aux infections. Des données publiées dans le Journal of Nutritional Biochemistry, qui viennent confirmer les résultats de précédentes études et qui appellent aux infections, et qui appellent à revoir l'utilisation de l’acide folique dans certains contextes en particulier chez les plus âgés.

L'acide folique (vitamine B9) est apporté par toute une variété de sources alimentaires naturelles, dont les légumes verts et feuillus, les haricots, les œufs, les céréales et les poissons. L'acide folique est la forme synthétique du folate utilisé dans les suppléments vitaminiques et les produits céréaliers enrichis. Chez les femmes enceintes, l'apport recommandé en folates alimentaires est de 600 microgrammes par jour, pour prévenir les malformations congénitales, notamment le spina-bifida. De précédentes études ont montré le caractère préventif des folates contre le risque cardiaque et d'AVC, et contre le cancer du poumon chez les fumeurs actuels et anciens. D'autres ont déjà suggéré l'association entre un apport élevé d'acide folique et une réduction des défenses du système immunitaire contre les infections virales et le cancer.


Cette étude, menée sur la souris, âgée confirme ces résultats : chez l'animal âgé, des apports élevés d'acide folique, en réduisant l'efficacité des cellules immunitaires Natural Killers (NK), réduit la fonction immunitaire. L'étude établit un lien de causalité entre un apport excessif en acide folique et une activité réduite des cellules NK chez un modèle de souris âgée. Les souris nourries avec des apports élevés d'acide folique ou l'équivalent de 20 fois la dose quotidienne recommandée pour les humains, présentent des concentrations plus élevées d'acide folique non métabolisé dans le plasma sanguin et des concentrations plus élevées de folate dans la rate par rapport aux souris témoins,

un taux élevé de cellules NK immatures et dysfonctionnelles, ce qui suggère que leur processus de développement a été altéré.

Ces cellules NK sont importantes pour la défense contre les infections virales et le cancer parce qu'elles identifient les cellules infectées et les attaquent. Leur dysfonction peut conduire à une sensibilité accrue aux infections virales et au cancer. Ces cellules enfin sont extrêmement importantes pour les personnes âgées dont le système immunitaire est naturellement affaibli. Ainsi, les chercheurs concluent que pour optimiser « le travail » des cellules NK et augmenter ainsi la résistance aux infections, il faut absolument réévaluer les apports d'acide folique dans certains contextes, notamment pour les adultes plus âgés. L'idée serait alors de n'opter pour une supplémentation qu'en cas de déficience avérée.

Ø En particulier chez la femme : une étude précédente avait révélé que 78% des femmes ménopausées en bonne santé présentent de l'acide folique non métabolisé dans le plasma sanguin, ce qui suggère un apport excessif. Chez ces mêmes femmes, l'activité des cellules NK était significativement plus faible.

Aux Etats-Unis, 35% des adultes consomment des compléments alimentaires contenant de l'acide folique. Les apports les plus élevés de folate sont constatés chez les de 50 ans et plus. Enfin, 5% des adultes consomment plus de 1.000 microgrammes d'acide folique par jour. S'il n'est pas question de supprimer cette supplémentation chez la femme en âge de concevoir, car elle a permis de réduire de 35% le taux d'anomalies du tube neural, l'intérêt d'une telle supplémentation au-delà de 50 ans, n'est pas prouvé.

January 06, 2016 DOI: 10.1016/j.jnutbio.2015.12.006 High folic acid intake reduces natural killer cell cytotoxicity in aged mice

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RISQUE CARDIAQUE : Les folates et la vitamine B réduisent le risque d'AVC –

CANCER DU POUMON : Légumes verts et folates, facteurs de prévention –

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