IMPLANTS et injections ANTI-RIDES: Même vide réglementaire, mêmes risques?
Actuellement, en France comme dans de nombreux pays européens, il n'existe pas de cadre réglementaire de la pratique de l'injection de produits injectables de comblement des rides. Ces produits sont, tout comme les implants mammaires, définis comme des dispositifs invasifs chirurgicaux longs terme et seule recommandation faite aux chirurgiens, choisir des produits à marquage CE. Depuis quelques jours, dans la foulée de l’affaire des implants mammaires PIP, des experts britanniques dont les chirurgiens de la British Association of Aesthetic Plastic Surgeons, tirent la sonnette d’alarme.
Car au Royaume-Uni, ce serait plus de 160 produits en circulation à mettre en regard des 90, environ, référencés par l'Afssaps pour la France. Environ 600.000 seringues seraient vendues, chaque année, en France. Un vide réglementaire : Même si, en juillet 2010, l'Afssaps avait alerté, en particulier sur l'utilisation de dispositifs non résorbables, et avait alors précisé aux praticiens les conditions d'injection, avant pendant et après l'injection, point de cadre réglementaire. Et si l'Afssaps demande une certaine traçabilité des interventions de comblement des rides, comme pour les implants, point de registre. Si l'Agence française déconseille les produits non résorbables, dans un but esthétique, compte-tenu du risque de survenue de complications retardées, type granulome, rien n'empêche un chirurgien d'y avoir recours. Même si, ensuite, après utilisation d'un produit non résorbable, l'utilisation d'un produit résorbable, devrait normalement être évitée. Mais qui contrôle ? La Direction Générale de la Santé (DGS) préparerait un encadrement pour les actes esthétiques…
25% des patient(e)s font états d'effets indésirables : Au Royaume-Uni, l'Independent Advisory Services Healthcare, qui avait déjà incité, il y a 48 heures le gouvernement britannique à relancer une évaluation des risques de rupture des implants PIP, vient d'alerter sur les risques des produits de comblement. En effet, selon le BAAPS, un(e) patient(e) sur 4 ferait état, après de telles injections, d'effets indésirables. Pour les britanniques et pour le BAAPS, le marquage CE est insuffisant. Ces dispositifs devraient suivre le circuit d'évaluation des médicaments sur prescription, comme aux Etats-Unis, où seuls 6 produits sont autorisés par la Food and Drug Administration (FDA).
Internet et les Botox parties: D'autres circuits que médical, se sont développés, comme la vente par Internet de dispositifs souvent non homologués et les Botox parties durant lesquelles les participants s'injectent mutuellement les produits.
Mais le jeu en vaut-il la chandelle ? Car la dissimulation de l'âge reste encore socialement mal acceptée :Une étude menée par l'Université de Toronto et publiée en juillet dernier dans le Journal of Gerontology: Psychological Sciences, montre que les personnes qui recourent aux méthodes invasives type injections anti-rides ou chirurgie, sont considérées de manière plus négative que celles qui utilisent des techniques plus naturelles.
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