IMPLANTS MAMMAIRES: Le risque de lymphome existe, quel que soit le type d'implant
Le lymphome anaplasique à grandes cellules (ALCL) a été associé à la pose d’implants mammaires depuis plusieurs mois par l’Agence américaine FDA. Mais à ce jour, il n’est pas possible, affirme l’Agence américaine, en pointe sur le sujet, d'associer un type d'implant (silicone ou solution saline) ou une situation particulière (reconstruction ou esthétique) à un risque plus ou moins élevé de lymphomeEn réalité, la survenue de ce cas de lymphome, si le lien est confirmé, doit entraîner l'information des 500.000 femmes porteuses d’implants en France.
Si les prothèses mammaires Poly Implant Prothèse (PIP), viennent de faire leur première victime, décédée des suite d’un lymphome- selon l’Association P.P.P. de défense des victimes, il n’est donc pas possible, à ce jour, d’associer, de manière spécifique la « marque » PIP au risque de lymphome. Rappelons que l’Afssaps a retiré les prothèses PIP du marché en mars 2010.
Le risque de lymphome: Cet effet secondaire grave dénoncé depuis janvier dernier par La U.S. Food and Drug Administration (FDA). 5 à 10 millions de femmes à travers le monde ont des implants mammaires et si ce type de lymphome, situé dans le tissu mammaire, n'est normalement diagnostiqué que chez 3 sur 100 millions de femmes, plus de 60 cas dans le monde identifiés sur des femmes avec implants mammaires auraient déjà été référencés. La seule revue de la littérature a identifié 34 cas unique de lymphomes ALCL chez des femmes ayant reçu des implants mammaires en silicone.
Cette association serait possible entre les implants mammaires au gel de silicone. Les données examinées par la FDA suggèrent que les patientes ayant des implants mammaires peuvent présenter un risque significatif de lymphome anaplasique à grandes cellules à proximité de la cicatrice de l'implant (Voir figure)
La FDA travaille actuellement avec l'American Society of Plastic Surgeons pour mieux comprendre le développement d'ALCL chez les femmes porteuses d'implants.
Le lymphome ALCL : Selon l'Institut national américain du cancer, le lymphome ALCL se développe dans différentes parties du corps, y compris dans les ganglions lymphatiques et la peau. Chaque année, ce cancer rare, est diagnostiqué chez environ 1/ 500.000 femmes. Le lymphome ALCL situé dans le tissu mammaire n'est diagnostiqué normalement que chez seulement 3/ 100 millions de femmes. Mais 60 cas de lymphome ALCL chez des femmes avec implants mammaires auraient été recensés dans le monde.
La plupart des cas de lymphomes, examinés par la FDA ont été diagnostiqués lorsque les patientes ont demandé un traitement médical pour des symptômes liés à l'implant comme la douleur, un gonflement ou une enflure, le développement d'une asymétrie. L'examen sur ces cas du liquide et de la capsule entourant l'implant mammaire a conduit au diagnostic d'un lymphome ALCL.
Les risques spécifiques aux implants PIP : les prothèses PIP se sont avérées pré-remplies d'un gel de silicone différent de celui qui avait été déclaré lors de la mise sur le marché, présentant un taux d'incidents supérieur aux autres prothèses en particulier de ruptures de l'enveloppe de prothèses. La vitesse de passage du gel à travers l'enveloppe de l'implant PIP s'avère, par ailleurs, très supérieure à celle d'un implant décrit dans le dossier de marquage CE. Cette diffusion de silicone explique le taux de rupture et la survenue de complications.
PIP, 30.000 victimes potentielles et 1.400 plaintes déposées: En France 500.000 femmes sont porteuses de prothèses mammaires. Depuis 2001, précise l'Afssaps, environ 30.000 femmes ont été implantées avec des prothèses PIP remplies de gel de silicone. La durée de vie de l'implant d'une prothèse remplie de gel de silicone ne peut être estimée précisément a priori puisqu'elle dépend de l'éventuelle survenue de complication, elle ne peut donc être garantie. Une femme qui a un implant peut s'attendre à avoir d'autres interventions dans sa vie pour que l'effet bénéfique de l'implant soit maintenu, précise l'Afssaps, dans le cas général.
Mais l'Agence américaine FDA précise que les implants mammaires doivent être remplacés tous les dix ans et doivent être surveillés par IRM réguliers …
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