INFARCTUS, ANGIOPLASTIE: Un médicament réduit de 20% les dommages au cœur
Une seule dose d'un médicament anti-inflammatoire expérimental réduit considérablement le dommage causé au muscle cardiaque pendant une angioplastie (déblocage de l’artère), selon cette récente étude clinique internationale de l'Université de Montréal. Ces conclusions, présentées le 10 mars à la 62è Réunion scientifique annuelle de l’American College of Cardiology (San Francisco), suggèrent que le médicament en question, l'inclacumab, pourrait être utilisé de façon plus généralisée, c'est-à -dire chez tous les patients qui se présentent avec une crise cardiaque.
L'étude intitulée SELECT-ACS, est soutenue par le laboratoire Roche. « Ce médicament, l'inclacumab, pourrait bien devenir partie intégrante de l'arsenal thérapeutique de la cardiologie moderne si nous confirmons nos résultats dans les prochaines études.», confirme le Dr Jean-Claude Tardif, directeur du Centre de recherche de l'Institut de Cardiologie de Montréal, professeur de médecine à l'Université de Montréal et chercheur principal de l'étude.
Réduire les risques de complications après l'angioplastie pour le traitement de l'infarctus : Chaque année, plus d'un million d'angioplasties sont effectuées aux seuls États-Unis en raison de l'athérosclérose, une maladie caractérisée par des artères obstruées par des dépôts de graisse (cholestérol) de calcium et de déchets cellulaires. Avec le temps, les artères perdent leur élasticité et rétrécissent et la circulation du sang est alors ralentie ou bloquée. En raison des complications possibles (angine, crise cardiaque, AVC, etc.), les patients peuvent devoir subir une angioplastie, une intervention percutanée qui dilate l'artère à l'endroit du rétrécissement et rétablit la circulation sanguine. Toutefois, lors de l'angioplastie, les tissus cardiaques peuvent être endommagés, et l'inflammation peut entraîner d'autres complications.
Une seule dose d'Inclacumab : Les chercheurs montrent, sur 530 patients âgés en moyenne de 61 ans, qu'une dose unique de ce nouvel anti-inflammatoire, un anticorps qui bloque la P-sélectine -une molécule qui favorise l'inflammation et joue un rôle important dans l'affection vasculaire- réduit de 24 % le taux de troponine I, un marqueur clinique de diagnostic de la crise cardiaque, après l'angioplastie.
Source: ACC (62nd Annual Scientific Session of the American College of Cardiology) Effects of the P-Selectin Antagonist Inclacumab in the Select-Acute Coronary Syndromes Trial (Visuels NIH)
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