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INFARCTUS, on en meurt de moins en moins

Actualité publiée il y a 12 années 9 mois 3 semaines
British Medical Journal

Moins d’infarctus et un meilleur taux de survie expliquent une diminution de moitié du nombre de décès par crise cardiaque en moins d'une décennie, selon cette large étude de l'Université de Oxford publiée dans l’édition du 25 janvier du British Medical Journal. Certes l’étude est britannique, mais ses conclusions permettent de mieux comprendre les raisons de cette réduction du nombre de décès cardiaques, généralisable à l’ensemble des pays riches.

L'étude qui a porté plus de 800.000 patients britanniques souligne que de nombreux pays développés connaissent actuellement les mêmes réductions du nombre de décès cardiaques depuis ces 40 dernières années, mais il reste difficile de faire la part entre les bénéfices d'une prise en charge qui s'améliore ou d'une prévention des maladies cardiovasculaires, en particulier par des mesures encourageant un mode de vie plus sain.


L'étude révèle, en tous cas, que sur le « territoire » britannique, le taux de décès par crise cardiaque a bien diminué de moitié entre 2002 et 2010. Plus de la moitié de cette diminution est liée au nombre moindre d'événement cardiaques et un peu moins de la moitié liée à un meilleur taux de survie. Mais tout cela est très positif, moins de crises cardiaques surviennent ces dernières années et lorsqu'elles surviennent, le risque de décès est moindre.

Les deux sexes sont concernés par ce déclin des décès cardiaques. Seule inquiétude, les tranches d'âge, très jeune ou plus âgée, qui elles ne présentent pas de baisse dans l'incidence des décès cardiaques. En cause, pour les plus jeunes, les taux croissants d'obésité et de diabète.

Les chercheurs ont travaillé à partir des données des bases de données britanniques sur les admissions à l'hôpital et les statistiques de mortalité, ont calculé les taux d'incidence de nouvelles crises cardiaques et les taux de décès par arrêt cardiaque pour 100.000 personnes. Pour l'Angleterre, les chercheurs constatent que de 2002 à 2010, 840.175 personnes de tous âges ont été admis à l'hôpital ou sont décédés subitement d'une crise cardiaque.

Pendant la période 2002-2010,

- le taux de mortalité par crise cardiaque chute de 50% chez les hommes et de 53% chez les femmes,

- le taux de déclin le plus élevé est constaté chez les hommes et les femmes âgées de 65-74 ans,

- le taux de déclin le moins élevé pour les tranches d'âge 30 à 54 ans et 85 ans et plus.

- chez les hommes, les taux de crises cardiaques, de décès liés et de décès toutes causes confondues ont tous reculé et en moyenne et par an (respectivement) : - 4,8%, -3,6% et -8,6%

- chez les femmes, les taux de crises cardiaques, de décès liés et de décès toutes causes confondues ont tous reculé et en moyenne et par an (respectivement) : -4,5%, -4,2% et -9,1%

- la réduction du nombre de nouveaux cas intervient pour 57% de la réduction du nombre de décès chez les hommes et 52% chez les femmes,

- le taux de survie intervient donc pour 43% de la baisse des décès chez les hommes, et 48% chez les femmes.

Ce déclin du nombre de crises cardiaques mortelles peut s'expliquer par des changements de style de vie et une utilisation plus large de traitements préventifs chez les personnes à risque.

Source: BMJ 2012;344:d8059 (Published 25 January 2012) Determinants of the decline in mortality from acute myocardial infarction in England between 2002 and 2010: linked national database study.

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