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INHIBITEURS de la POMPE à PROTONS : Du risque de cancer gastrique

Actualité publiée il y a 7 années 1 mois 3 semaines
Gut
 Largement utilisés pour traiter les troubles digestifs, les brûlures d'estomac ou le reflux gastro-œsophagien (RGO), les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) agissent en réduisant la production d'acide dans l'estomac

Les patients atteints de RGO ou d’infection à Helicobacter pylori utilisent fréquemment des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) pour réduire la production d'acide gastrique. Cette équipe de l'Université de Hong Kong et de l'University College London a regardé si ce médicament couramment prescrit est associé au risque de cancer de l'estomac. Leurs conclusions, présentées dans la revue Gut font en effet valoir un risque multiplié par 2 chez des patients traités pour infection à H. pylori.

 

 Largement utilisés pour traiter les troubles digestifs, les brûlures d'estomac ou le reflux gastro-œsophagien (RGO), les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) agissent en réduisant la production d'acide dans l'estomac. Une prise prolongée de ces médicaments a déjà été associée à un risque de décès prématuré, à une augmentation du risque de démence, à des carences vitaminiques ainsi qu’à l’objet de cette étude, soit le risque cancer de l'estomac. Ici, les chercheurs de ont suivi des patients traités par IPP et sur le long terme, pour une infection de l'estomac par la bactérie H. pylori.

 

L’étude a suivi 63.397 patients. Pour éviter de surestimer l'effet des IPP, les chercheurs avaient exclu les patients auxquels on avait prescrit des IPP dans les 6 mois précédant un diagnostic de cancer de l'estomac. L’analyse, après prise en compte des facteurs de confusion possibles (dont l’âge, les comorbidités et antécédents de maladies), montre que même après élimination de la bactérie, les personnes ayant pris des IPP à long terme :

  • sont plus susceptibles de recevoir un diagnostic de cancer de l'estomac dans les 7 à 8 années de suivi ;
  • l’augmentation du risque, en « valeur absolue » correspond à 4,29 cas supplémentaires de cancers de l'estomac pour 10.000 personnes et par an ;

Précisément,

  • 153 soit 0,24% des 63.397 participants ont été diagnostiqués avec un cancer de l'estomac
  • Les patients ayant connu une réussite du traitement contre H. pylori et ayant pris un IPP au moins une fois par semaine sont plus susceptibles (risque x 2,4) de recevoir un diagnostic de cancer de l'estomac ;
  • cette augmentation du risque n’est pas constatée avec un traitement du RGO par anti-H2 ;
  • le risque s’avère le plus élevé (x par 8) chez les patients qui prenaient des IPP à long terme et quotidiennement ;

 

 

Si l’étude conclut à une association et non à une relation de cause à effet, c'est néanmoins la première à suggérer que l'utilisation à long terme d’un IPP, même après éradication de H. pylori, reste associée à un risque accru de cancer gastrique. Néanmoins, il est important de rappeler que le risque global de cancer de l'estomac reste extrêmement faible.


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