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INSUFFISANCE RÉNALE: L'Agence de la Biomédecine veut démocratiser la greffe

Actualité publiée il y a 13 années 1 mois 2 semaines
Agence de la Biomédecine

Ce rapport annuel de l’Agence de la biomédecine est marqué par les progrès accomplis en matière de greffe, avec un accès amélioré sur l’ensemble du territoire et plus rapide grâce à l’entrée en activité de la plateforme nationale de répartition des greffons qui permet d’accroître l’efficacité de la répartition et de l’attribution des greffons aux malades. Un exemple particulier, la greffe de reins, qui, en France, reste trop modeste -malgré la qualité de vie apportée au patient- et qui pourrait être développée, grâce à une augmentation du nombre de donneurs vivants.

En France, le nombre de greffes rénales à partir de donneur vivant reste modeste (9,2 % de l'ensemble des greffes). C'est pourquoi, depuis plusieurs années, l'Agence de la biomédecine a fait de ce don l'un de ses chantiers prioritaires et elle réaffirme aujourd'hui cette priorité. Cette volonté se traduit par la dynamique lancée par l'Agence, d'amélioration de l'efficacité de la répartition des organes et de réduction de l'inégalité d'accès à la greffe entre les malades, en vue d'une certification de la qualité. Cela nécessite aussi de disposer de connaissances épidémiologiques sur les filières de soins en amont de la greffe.


Le réseau épidémiologie et information en néphrologie (REIN) en est un bon exemple: Avec pour objectif de fournir une image de la prise en charge de l'insuffisance rénale terminale en France fiable pour orienter les politiques sanitaires régionales ou nationales et faire évoluer les pratiques médicales, il permet de garantir la qualité des soins à un nombre croissant de malades de plus en plus âgés. La couverture nationale de ce réseau s'est achevée en 2010 avec l'intégration de la Guyane.

L'étude de l'InVS et de l'Agence de la biomédecine montre une qualité de vie des greffés nettement meilleure que celle des dialysés, y compris chez les sujets âgés, bien qu'elle reste tout de même plus basse que celle de la population générale. Un an après avoir donné un de leur rein à un proche, les donneurs se portent globalement bien. Un geste qui reste majoritairement maternel, avec dans 63% des cas un don de la mère à son enfant, mais rarement regretté (98,4% des donneurs ne le regrettent pas). Néanmoins, les greffes réalisées à partir de donneurs vivants restent encore insuffisantes et ne représentent en France que 10% des greffes.

Pourtant le don du vivant est une possibilité efficace et sûre. Pour les malades, les données disponibles montrent d'excellents résultats en termes de survie des greffons. Pour les donneurs, l'enquête récente de l'Agence de biomédecine en collaboration avec le CHU de Nancy montre que, même longtemps après l'opération, leur état de santé est bon. Deux études transversales ont été menées en 2005 et 2007 auprès des patients de plus de 18 ans, suivis dans une des huit régions du Réseau épidémiologie et information en néphrologie (Rein) de 2005, respectivement dialysés et greffés. Ces études confirment les différences de qualité de vie entre dialysés et greffés et mettent en avant le bénéfice de la greffe rénale.

La recommandation majeure est donc de prendre toutes les mesures possibles pour améliorer l'accès à la greffe et de réduire le temps passé en dialyse. Aussi, à partir d'octobre 2011, l'Agence de la biomédecine lance une information à l'attention des professionnels de santé pour les aider à mieux faire connaître cette activité et à favoriser son développement. Ensuite, une fois la greffe réalisée, améliorer le suivi des effets secondaires des traitements immunosuppresseurs et favoriser la reprise d'une activité professionnelle, peut permettre d'améliorer encore la qualité de vie des patients greffés.


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