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IODE: Carence constatée chez les adolescentes, risque pour les enfants à naître

Actualité publiée il y a 13 années 3 mois 3 semaines
The Lancet

La carence en iode est un risque pour les adolescentes et le développement du système nerveux de leurs enfants à naître et cette étude britannique, qui porte donc sur des jeunes femmes britanniques pourrait bien voir ses résultats extrapolables sur l’ensemble des jeunes générations féminines européennes. Cette étude qui rappelle aussi que 45% des personnes en Europe souffrent d’une carence en iode est publiée dans l’édition du

Une nouvelle génération d'adolescentes à 70% déficiente en iode c'est la conclusion de cette étude menée auprès de 800 jeunes filles âgées de 14 à 15 ans. A partir d'échantillons d'urine l'étude constate que 51% présentent des niveaux d'iode indiquant une déficience légère, 16% une carence modérée et 1% avaient un déficit sévère. Les chercheurs indiquent que ces conclusions sont d'une importance majeure en Santé publique, la carence en iode chez la femme enceinte pouvant entraîner des effets néfastes sur le développement du système nerveux du bébé à naître.


L'iode est un oligo-élément important pour la santé, en particulier pour la fonction thyroïdienne. On la trouve dans le lait, les yaourts, les œufs et le poissons. Les chercheurs rappellent qu'une carence en iode a des effets substantiels sur la croissance et le développement et est la cause la plus courante de déficience mentale évitable dans le monde. Les concentrations d'iode sont mesurées dans l'urine et la carence est définie par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) comme moins de 100 microgrammes d'iode par litre d'urine (100 mcg / l), la déficience légère entre 50 et 99μg / l, la carence modérée entre 20 et 49μg / l et un déficit sévère avec moins de 20 microgrammes / l. La carence en iode chez la mère nuit au développement de la capacité cognitive des enfants.

Cette étude transversale menée par des chercheurs du Royal Free Hampstead Trust de Londres, de l'Université de Cardiff, de l'University College Dublin, de l'Université nationale d'Irlande, de l'hôpital universitaire d'Aarhus au Danemark et de l'Université de Birmingham a non seulement mesuré le statut en iode de la population des jeunes filles de 15 ans mais a également recueilli un échantillon de 5 ml d'eau du robinet à chaque site d'échantillonnage pour en mesurer le niveau d'iode.

· Le niveau de l'iode urinaire est en moyenne de 80.1μg / l, soit une carence en iode légère avec 75% des échantillons se situant entre 56.9μg / l et 109.0μg / l,

· 51% des participantes présentent une carence en iode légère,

· 16% une carence modérée.

· 1% une carence sévère.

· Les carences sont plus élevées en été, un résultat en liaison avec le régime alimentaire.

Les chercheurs suggèrent un déficit en iode et alertent sur l'importance majeure de leurs résultats. Il faut préciser que contrairement à certains pays européens, le Royaume-Uni n'a pas de programme d'iodation du sel.