IRM: 2014, on aura jamais autant attendu

Décrite comme la pire année depuis 11 ans, 2014 voit les délais d’attente pour obtenir un examen IRM en France s’allonger encore et encore, pour atteindre près de 38 jours pour les patients relevant d’une situation d’urgence oncologique. Cette nouvelle étude de Cemka-Eval conduite pour l’Association Imagerie Santé Avenir dénonce, à nouveau, un écart de 17 jours avec celui estimé acceptable par le Nouveau Plan Cancer 2014-2019 et appelle à poursuivre les efforts d’équipements et reconnaissance d’une tendance qui semble intégrer dans la prise en charge des patients les nouvelles indications de l’IRM.
Chaque année, depuis 11 ans, ce « baromètre évalue les délais d'attente pour obtenir un examen IRM en France pour un patient relevant d'une situation d'urgence oncologique. Cette année, le délai s'est prolongé de 7,2 jours d'attente en plus, soit en moyenne nationale 37,7 jours et avec des disparités régionales toujours aussi fortes.
On attend toujours plus : On constate ici,
· un délai moyen national de 37,7 jours, de 17 jours plus élevé que celui estimé acceptable par le Plan Cancer 2014-2019, fixé à 20 jours ;
· un minimum de 30 jours d'attente dans l'ensemble des régions à forte densité de mortalité par cancer (sauf le Nord Pas de Calais : 26,3 jours) ;
· des délais atteignant 50 jours pour certaines régions (Bretagne, Alsace, Lorraine et Basse Normandie (64 jours)) ;
· le ralentissement des politiques volontaristes d'installation, initiées dans certaines régions : Seules 3 régions voient leurs délais légèrement baisser de 1 à 2 jours environ (Midi Pyrénées, Languedoc Roussillon, PACA).
Une progression du parc parmi les plus faibles de ces 10 dernières années : L'objectif d'équipement défini dans le dernier Plan cancer soit un peu plus de 20 IRM par million d'habitants reste le double du parc français d'aujourd'hui, soit 10,7 machines par million d'habitants.
La progression du parc français atteint 5,9% en 2013, soit 38 machines supplémentaires installées, soit une réalisation très inférieure aux objectifs du plan de rattrapage massif souhaité par les professionnels.
Pourtant les indications de l'IRM s'élargissent, d'environ 6% à 12% par an, avec un recours qui s'ouvre pour de nouvelles pathologies ou certaines spécialités d'organes. C'est le cas en urologie pour la prostate avec +32,10% entre 2010 et 20123, pour les pathologies cardiaques (+24,20%) ou encore pour le système hépatobiliaire et pancréatique (+24,40%) sur la même période.
Par ailleurs, la maitrise des expositions médicales aux rayonnements ionisants passe par le renforcement de la disponibilité de l'IRM en substitution au scanner.
Devenez membre PREMIUM
Accèdez sans limite aux 15 000 actualités du site
et recevez gratuitement chaque semaine,
la Newsletter Santé log avec les actus Santé à ne pas manquer !
Je suis déjà membre PREMIUM
Autres actualités sur le même thème
AUTOPSIE: Pourquoi ne pas la remplacer par l'imagerie non invasive?
Actualité publiée il y a 12 années 5 moisLa question est (enfin) posée, à la lumière des dernières évolutions technologiques de l’imagerie médicale. C’est la suggestion appréciable d’un groupe d’...TRAUMA CÉRÉBRAL : Une goutte de sang et un test rapide pour le diagnostiquer
Actualité publiée il y a 6 années 8 moisHISTOPATHOLOGIE : L’intelligence artificielle pour profiler l’adénocarcinome du poumon
Actualité publiée il y a 6 années 2 joursIMAGERIE: Des couches jetables au service de la microscopie
Actualité publiée il y a 10 années 2 moisCe composé, le polyacrylate de sodium, a une capacité secrète au-delà de son pouvoir superabsorbant exploité dans les couches jetables : Ajouté, il permet d’...