IVG : Les Associations demandent au gouvernement "de faire appliquer la loi"
Par un communiqué de l’AFP, le planning familial et plusieurs autres associations ont appelé le gouvernement à faire appliquer la loi sur l'éducation sexuelle et l'interruption volontaire de grossesse (IVG). La Coordination des associations pour le droit à l'avortement et à la contraception (CADAC), le Planning familial et l'Association nationale des centres d'IVG et de contraception (ANCIC) ont ainsi adressé au premier Ministre une lettre recommandée "faire cesser, dans les meilleurs délais, ces illégalités".
Ces associations se fondent sur un rapport de l'inspection générale des affaires sociales (IGAS) d'octobre 2009 qui constatait une "application partielle et inégale" des lois sur l'IVG. Ce rapport révélait que la diffusion massive de la contraception n'avait pas fait diminuer le nombre des IVG, stable aux environs de 200.000 par an. Ainsi, 40% des femmes en France auront recours à l'IVG à un moment donné de leur vie et 72% des IVG seront réalisées sur des femmes sous contraception : les méthodes et pratiques contraceptives doivent donc être adaptées à l'évolution des relations de couple.
L'inégalité d'accès à l'IVG sur le territoire et des délais de prise en charge supérieurs à 15 jours étaient dénoncés pour 1 établissement sur 20. Enfin et surtout, le nombre des établissements hospitaliers qui pratiquent des IVG a significativement diminué au cours des dernières années : ils n'étaient plus que 639 en 2006 contre 729 en 2000.
Le rapport précisait également que les obligations légales concernant l'éducation sexuelle dans les établissements scolaires ne sont que partiellement et inégalement appliquées.
Les associations ont laissé « un sursis » de 2 mois au premier Ministre avant saisie du Conseil d'Etat.
En novembre dernier, les associations avaient déjà manifesté contre la non prise en charge des mineures qui, depuis la loi de juillet 2001, peuvent avorter sous anonymat et sans autorisation parentale, la fermeture de centres à l'AP-HP, où 7 centres seulement sur 18 pratiquent toutes les techniques en un même lieu, sur la fermeture du centre IVG de Tenon, des centres IVG de Jean-Rostand (Ivry-sur-Seine), de Broussais (Paris 14e), ainsi que celle d'Avicenne (Bobigny) qui réalisaient environ 3.000 IVG par an sur les 12.000 réalisées en Ile de France.
Source : Planning familial, rapport de l'IGAS (Vignette www.macontraception.fr), mise en ligne Claire Tancrède, Santé log, le 24 janvier 2011
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