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IVG médicamenteuse: Mieux à la maison et par télémédecine?

Actualité publiée il y a 13 années 3 semaines 3 jours
Acta Obstetricia et Gynecologica Scandinavica

Chaque année dans le monde, 42 millions de femmes ont recours à l’interruption volontaire de grossesse. Mais toutes les 10 minutes une femme meurt inutilement d'un avortement illégal. L’Association internationale Womenonweb qui souhaite apporter un soutien aux femmes contraintes d’envisager un avortement, publie une récente étude sur la télémédecine appliquée à l’IVG médicamenteuse à domicile. Des conclusions plutôt positives, qui suggèrent des avantages à l’IVG médicamenteuse « at home », mais assistée par télémédecine. Elles sont publiées dans ACTA Obstetricia et Gynecologica Scandinavica, la revue de la Nordic Federation of Societies of Obstetrics and Gynecology.

Cette étude menée sur plus de 2.300 femmes du monde entier montre que, globalement la plupart des femmes sont capables d'auto effectuer une IVG médicamenteuse avec efficacité et en toute sécurité, chez elles, accompagnées par télémédecine.


Les auteurs soulignent les grandes différences d'environnement et de réglementation en fonction des régions du monde. Il est probable que les spécificités des pratiques cliniques ou directives locales expliquent les différences de taux d'intervention chirugicale constatées après ce type d'IVG.

Les chercheurs ont donc analysé les facteurs influençant le taux d'intervention chirurgicale à l'issue d'une IVG médicamenteuse à domicile (home medical termination of pregnancy) auprès de femmes vivant dans des pays sans accès à des services sécuritaires, avec une grossesse non désirée de moins de neuf semaines et qui ont utilisé le service de télémédecine proposé par womenontheweb (entre février 2007 et septembre 2008). Etaient disponibles les données de la consultation en ligne, du formulaire de suivi et les informations contenues dans les e-mails de suivi des résultats de l'IVG médicamenteuse à domicile.

Sur les 2.323 femmes suivies,

· 289 (12,4%) ont dû subir une intervention chirurgicale. Des taux élevés ont été observés en Europe orientale (14,8%), en Amérique latine (14,4%) et en Asie / Océanie (11,0%) mais ce taux était faible en Europe occidentale (5,8%), au Moyen-Orient (4,7%) et en Afrique (6,1%; p = 0,000).

· Plus l'âge gestationnel augmente, plus le taux d'intervention chirugicale, aussi.

· Les femmes n'ayant pas dû subir d'intervention se déclarent le plus souvent satisfaites du traitement.

Les grandes différences régionales dans les taux d'intervention chirurgicale après IVG médicamenteuse à domicile suivie par télémédecine s'expliquent, pour les auteurs, par les différences de pratiques cliniques et directives locales sur l'IVG plutôt que par des complications nécessitant l'intervention. Evidemment, le taux d'intervention est crucial en termes d'acceptabilité de ce mode d'IVG par les femmes.

Pour les auteurs, certes « engagés », l'avortement médicamenteux par les femmes elles-mêmes à la maison et sous télémédecine est sécuritaire.

Source: Acta Obstet Gynecol Scand. 2011 Sep 25. doi: 10.1111/j.1600-0412.2011.01285.x. Regional differences in surgical intervention following medical termination of pregnancy provided by telemedicine.

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