IVG: Toujours près de 12.000 mineures concernées
Plus de 220.000 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été pratiquées en France en 2009. Après une légère baisse en 2007 et en 2008, le nombre d’IVG se stabilise en 2009. Aujourd’hui, avec 15 IVG pour 1.000 femmes, la France se situe dans la moyenne européenne mais les IVG concernent toujours trop les plus jeunes femmes avec toujours près de 30.000 chez des femmes âgées de 15 à 19 ans. 11.670 mineures ont ainsi eu recours à l’interruption de grossesse en 2009 selon les derniers chiffres publiés par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES).
En 2008 et 2009, les recours à l'IVG se stabilisent à tous les âges, après avoir progressé pour les plus jeunes jusqu'en 2006. Si le nombre de femmes mineures et très jeunes concernées par une IVG n'augmente plus depuis quelques années, certaines disparités régionales perdurent avec des taux toujours plus élevés qu'ailleurs dans les départements d'outre-mer, en Île-de-France et dans le Sud-Est de la France. Depuis vingt ans, IVG et naissances évoluent de manière quasi parallèle.
le recours à l'IVG pour les femmes les plus jeunes se stabilise: 10 pour mille pour les 15-17 ans, 22 pour mille pour les 18-19 ans et 27 pour mille pour les 20-24 ans. En 2009, les IVG concernent 29 000 femmes âgées de 15 à 19 ans, dont encore 11.670 mineures.
Une femme, en moyenne, connaîtra “0,52” IVG dans sa vie: L'« indice conjoncturel d'IVG », correspondant à la somme des taux d'IVG de chaque âge, permet d'évaluer ainsi le nombre moyen d'IVG que connaîtrait une femme tout au long de sa vie. Cet indice, stable depuis la fin des années 1990, après avoir baissé de 1976 à 1988 (0,66 en 1976 et 0,50 en 1988) atteint 0,52 en 2009.
Plus de la moitié des IVG sont médicamenteuses. Autorisées en cabinet de ville depuis 2004, les IVG réalisées sans intervention chirurgicale se stabilisent en représentant, 45 % des IVG en 2008 et 46 % en 2009 vs 44 % en 2006 et 2007. En comptabilisant aussi celles réalisées en ville, plus d'une IVG sur deux est désormais médicamenteuse. Le secteur public prend une part croissance dans la prise en charge des IVG, avec 66% des 588 structures déclarant une activité d'IVG dans les hôpitaux publics. Ces structures du public prennent en charge les trois quarts des IVG réalisées en métropole.
La Loi « Hôpital » a prévu de faciliter l'accès à la contraception par la délivrance de la contraception par les services de médecine préventive des universités, le droit de prescription, pour les sages-femmes de contraceptifs oraux dans toutes les situations et de renouvellement, pour 6 mois, pour les pharmaciens et les infirmières. Une meilleure prévention et prise en charge des grossesses non désirées, devait être assurée par le développement des structures autorisées à pratiquer les actes d'IVG. De nouvelles mesures devraient intégrer une meilleure connaissance de l'échec de la contraception ou du recours à l'IVG.