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JAPON et RADIOACTIVITÉ : Premières traces d'iode repérées, mais sans danger pour la santé

Actualité publiée il y a 13 années 6 mois 1 semaine
IRSN

Des résultats obtenus cohérents avec les prévisions: La concentration d’iode 131 ainsi mesurée correspond à un niveau de trace dans l’atmosphère, et ne représente aucun danger environnemental ou sanitaire. L’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire nous livre, le 26 mars, la synthèse des résultats des mesures de la radioactivité dans le cadre de la surveillance de l’impact à très longue distance des rejets de l’accident de Fukushima, en France métropolitaine et en outremer.

Dans le cadre du dispositif de surveillance de l'impact à très longue distance des rejets radioactifs à l'arrivée sur le territoire métropolitain de masses d'air très légèrement contaminées à partir du 24 mars.


Des mesures issues de prélèvements d'air et d'analyses d'échantillons de végétaux qui demandent dans ce cas, un temps de mesure important compte tenu des très faibles valeurs attendues.

Ainsi,au cours des 24 et 25 mars, aucune élévation anormale de la radioactivité gamma ambiante n'aété détectée sur l'ensemble des sondes du réseau Téléray de l'IRSN, constitué de 170 sondes fixes en Métropole et DROM-COM (voir schéma ci-contre). Les valeurs mesurées par ce réseau le 25 mars sont comparables selon l'IRSN aux valeurs moyennes observées sur le dernier mois. Le débit de dose mesuré, qui peutvarier d'un lieu à l'autre, correspond au rayonnement émis par les éléments radioactifs naturelsprésents dans l'air ou dans le sol ainsi qu'au rayonnement cosmique traversant l'atmosphère.

Un plan de surveillance environnementale spécifique a été mis en place en France (métropole et outremer) pour détecter et caractériser la présence d'éléments radioactifs rejetés lors de l'accident de la centrale de Fukushima. Ce plan s'inscrit dans le cadre de la mission permanente de l'IRSN de surveillance de la radioactivité du territoire national (23.000 prélèvements analysés par an) et a pour objectif de confirmer et de quantifier la présence attendue dans l'air d'éléments radioactifs sous forme de particules en suspension (aérosols) et d'iode radioactif (iode 131 notamment), ainsi que de suivre leur devenir dans l'environnement et leur impact éventuel sur la chaîne alimentaire (végétaux à feuilles et lait).

Pour la première fois, en France, la présence d'éléments radioactifs rejetés lors de l'accident :

L'Institut s'appuie également sur des correspondants locaux des services déconcentrés de l'Etat en métropole et dans les DROM, pour lui fournir certains échantillons à mesurer.

· Les analyses réalisées le 26 mars sur les prélèvements les plus récents effectués par l'IRSN signalent des traces d'iode 131 (0,012 mBq/m3 en moyenne sur la période de prélèvement de 4 jours) mesurées dans l'air prélevé entre le 21 et 24 mars par la station de l'IRSN installée au sommet du Puy de Dôme. Ces traces révèlent pour la première fois la présence en France d'éléments radioactifs rejetés lors de l'accident de la centrale de Fukushima. La concentration pour la journée du 24 mars est estimée de l'ordre de 0,04 mBq/m3, une concentration sans danger pour l'environnement et la santé. Tous les résultats de mesure des prélèvements d'air effectués sur les autres stations de l'IRSN sont inférieurs aux limites de détection des appareils de mesure utilisés.

· Un échantillon de salade prélevé le 22 mars présente des traces de césium 137 (0,065

Bq/kg), à un niveau souvent observé dans ce type de produit.

Compte tenu des caractéristiques de la dispersion à très longue distance des polluants radioactifs rejetés lors de l'accident de Fukushima, les concentrations dans l'air devraient être extrêmement faibles et relativement homogènes à l'échelle du pays, pour les prochains jours. Des résultats identiques, sans danger pour la santé ont été relevés aux Etats-Unis, en Scandinavie et en Finlande.