Journée mondiale du CANCER du PANCRÉAS: Bientôt le 3è le plus mortel en Europe
Une très grande partie du succès de la prise en charge du cancer du pancréas est dans son diagnostic précoce, un diagnostic difficile car ce cancer est souvent longtemps sans symptômes, et ses symptômes à l’apparition, sont similaires à ceux de la pancréatite chronique. Résultat, le pronostic après diagnostic est très pauvre, avec un taux de survie à 1 an estimé à 20%. Cette étude épidémiologique, présentée à l’UEG (United European Gastroenterology) Week 2016 alerte à nouveau : l’an prochain, le cancer du pancréas deviendra le troisième cancer le plus mortel en Europe.
Ainsi, en 2017, le cancer du pancréas va tuer plus que le cancer du sein en UE, avec un taux de mortalité situé juste derrière ceux du cancer du poumon et du cancer colorectal. Le taux de mortalité par cancer du pancréas reste en augmentation dans de nombreux pays de l'UE et on estime qu'il entrainera 91.500 décès en 2017 vs 91.000 décès liés au cancer du sein.
La recherche a utilisé un modèle de prévision linéaire sur le temps, pour estimer les taux de mortalité jusqu'en 2025, où les décès dus au cancer du pancréas pourraient atteindre 111.500 en Europe, ce qui représente une hausse de près de 50% depuis 2010. Tous les pays inclus dans l'étude montrent des augmentations de ce taux de mortalité, mais variables, allant de 20% à 131% sur une période d'étude de 15 ans.
Le taux de survie ne progresse pas : certes, on peut rappeler l'incidence néanmoins plutôt faible de ce cancer par rapport au cancer colorectal, du poumon et du sein. Mais cela ne justifie pas de passer sous silence, les pronostics extrêmement pauvres pour les patients diagnostiqués avec la maladie. Car, contrairement à de nombreux autres cancers, la survie n'a pas changé au cours de ces 40 dernières années :
· le taux médian de survie à 5 ans n'est que de 5%,
· les patients perdent 98% de leur espérance de vie en bonne santé au moment du diagnostic.
Le cancer du pancréas a aussi sa Journée mondiale le 17 novembre, afin d'accroître la sensibilisation à la maladie, de booster les recherches sur la détection précoce qui permet alors la chirurgie. Le message est donc adressé aux cliniciens, qui doivent « accroître leur connaissance des signes avant-coureurs du cancer du pancréas, dont font partie l'apparition d'un diabète, des douleurs abdominales et du dos, un changement dans les habitudes intestinales et la « jaunisse » ».
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