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Journée mondiale SANS TABAC: 57 experts européens parlent aux Professionnels de Santé

Actualité publiée il y a 13 années 5 mois 3 semaines
European Respiratory Society

75% à 85% des fumeurs aimeraient cesser de fumer et près d'un tiers aurait déjà fait au moins trois tentatives. Pourtant, moins de la moitié des fumeurs réussissent à arrêter de façon permanente avant l'âge de 60 ans…Le fumeur ne peut arrêter sans aide et l'abstinence à long terme est plus élevée lorsque sa tentative est médicalement assistée. C’est le message principal de l’European Respiratory Society qui, à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac du 31 mai, a réuni 57 experts européens de 20 pays différents pour réaliser ce rapport très complet sur le tabagisme en Europe. 57 experts qui s’unissent pour développer leurs recommandations aux responsables politiques et aux professionnels de santé, sans le soutien desquels, l’arrêt du tabac a beaucoup moins de chance de réussir.

Car, dans l'UE, l'usage du tabac reste la principale cause de décès et de maladie et tue plus que 650.000 Européens chaque année soit plus que la population du Luxembourg, par exemple. Le tabagisme est cause de plus de problèmes de santé que l'alcool, les drogues illicites, l'hypertension, l'obésité ou encore le cholestérol engendrant des coûts supérieurs à 103 milliard d'euros soit 1% du PIB européen et 500 milliards de $ dans le monde.


Le tabagisme pourrait représenter jusqu'à 21% des décès dans le monde, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) dont les décès par cancer, lmaladies cardio-vasculaires et pulmonaires et 50% de ces décès toucheraient des personnes d'âge moyen (entre 35 et 69 ans). En Europe, la prévalence du tabagisme quotidien est estimée autour de 28,6% soit près d'un Européen sur 3 avec une hausse des taux de tabagisme chez les femmes et surtout chez les jeunes : Ainsi, le taux de tabagisme chez les enfants scolarisés en Europe (âgés de 13-15) est de 18%, soit deux fois la moyenne mondiale.

75% à 85% des fumeurs aimeraient cesser de fumer: Il ya vingt ans, le tabagisme était considéré comme une habitude, mais l'OMS a fourni depuis une classification internationale des maladies liées au tabagisme (CIM-10 code19) et la dépendance à la nicotine est inscrite dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV-TR 305.1020). 75% à 85% des fumeurs aimeraient pourtant cesser de fumer et près d'un tiers aurait déjà fait au moins trois tentatives. Pourtant, moins de la moitié des fumeurs réussissent à arrêter de façon permanente avant l'âge de 60 ans…

Le fumeur ne peut arrêter sans aide, l'abstinence à long terme est plus élevée lorsque sa tentative est médicalement assistée. Il existe des méthoes d'aide au renoncement au tabac comme les interventions de thérapie comportementale, des matériels et dispositifs d'auto-assistance, des traitements pharmacologiques qui, combinés ou non, peuvent s'avérer des moyens à la fois efficaces et d'un bon rapport coût-efficacité pour aider les fumeurs à cesser. Les médecins, mais également les autres professionnels de la santé ont leur rôle à jouer, écrivent les experts. A l'hôpital, par exemple, les interventions de sevrage tabagique pour les patients hospitalisés montrenr une réduction de réhospitalisation et de mortalité.

Ce rapport très complet fait de nombreuses recommandations pour réduire la prévalence du tabagisme et la demande de produits du tabac. Ces recommandations sont basées sur les informatons réunies, par l'intermédiaire des différents experts spécifiques à chaque pays et ont été approuvées par un Comité scientifique. Elles comportent:

· L'augmentation du prix du tabac

· Le remboursement des traitements, dispositifs et autres thérapies reconnues d'abandon du tabac,

· Le remboursement de l'ensemble des consultations médicales ou de professionnels de santé pour l'aide au renoncement au tabac

· La mise en oeuvre d'orientations nationales et de directives cliniques pour s'assurer que les services de sevrage tabagique sont ciblés là où ils sont les plus nécessaires et les plus efficaces,

· La formation continue des médecins de soins primaires dont environ un quart, selon le rapport, ne considèrent pas le tabagisme comme une maladie à traiter,

· Améliorer également la formation pour tous les professionnels de la santé, qui devraient être habilitées à dispenser une éducation au sevrage et à prescrire certains dispositifs.

En plus de ces recommandations clés ci-dessus, le rapport fournit des recommandations pertinentes pour chaque pays, comme le durcissement des législations existantes, des directives aux professionnels de la santé dans leur langue locale et des conseils pour le grand public pour mieux comprendre le tabagisme comme une maladie et les ressources disponibles pour arrêter de fumer.