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LAIT MATERNEL : Ses levures et ses champignons sont bons pour le nourrisson

Actualité publiée il y a 5 années 7 mois 4 jours
Applied and Environmental Microbiology
Des études récentes font état de la présence de différentes espèces fongiques dans le lait maternel de mères en bonne santé, suggérant un rôle possible de ces champignons dans le développement du mycobiome du nourrisson

Des études récentes font état de la présence de différentes espèces fongiques dans le lait maternel de mères en bonne santé, suggérant un rôle possible de ces champignons dans le développement du mycobiome du nourrisson. Cette recherche de l’Institute of Agrochemistry and Food Technology (Valence) a regardé comment le mycobiote du lait maternel humain en bonne santé peut être influencé par la localisation géographique et le mode d’accouchement, ainsi que son interaction avec le microbiote du nourrisson. Ces travaux, présentés dans la revue Applied and Environmental Microbiology corroborent l'hypothèse selon laquelle le lait maternel est une source importante de micro-organismes bénéfiques pour le nourrisson.

 

Il a déjà été démontré que le microbiome du lait maternel contient des champignons et des bactéries. Certains champignons et bactéries se sont révélés être des probiotiques importants pour la santé des nourrissons. Cette nouvelle recherche a procédé à l’analyse de laits maternels provenant de mères situées dans différentes régions géographiques, en Finlande, en Chine et en Afrique du Sud, des régions soumises à des conditions météorologiques, des régimes alimentaires et des modes de vie différents. Cette analyse confirme la présence de champignons dans le lait maternel quel que soit le continent et confirme le rôle du lait maternel dans « l'ensemencement » d'espèces fongiques dans l'intestin du nourrisson.

 

L'existence universelle d'un mycobiote du lait maternel dans des conditions saines, est ainsi confirmée.

 

Avec des différences de genres selon les pays :

  • les genres Malassezia et Davidiella sont les plus répandus dans les différents pays ;
  • Malassezia, Davidiella, Sistotrema et Penicillium, sont présents dans le lait maternel quel que soit le pays ; plus de 70% des échantillons espagnols et sud-africains présentent des niveaux détectables d'ADN fongique,
  • C’est le cas de seulement 45% des échantillons chinois et seulement 35% des échantillons finlandais ;
  • En dépit des similitudes des mycobiomes des 4 pays couverts par l’étude, celle-ci révèle l'influence significative des facteurs environnementaux, notamment de la localisation géographique, sur les espèces de levures et de champignons qui constituent le mycobiome du lait maternel.

 

 

Avec des différences de genres selon le type d’accouchement :

  • des champignons spécifiques, tels que ceux du genre Cryptococcus, sont plus répandus dans les échantillons de mères ayant accouché par voie vaginale ;
  • cependant le mode d'accouchement ne fait aucune différence en termes de diversité des espèces de champignons.

 

 

Quelles sont les sources du mycobiome du lait maternel ? Les chercheurs ne les identifient pas totalement.

  • Cependant, les « Malassezia » se trouvent autour des glandes sébacées, les glandes qui sécrètent des lipides pour lubrifier les cheveux et la peau ;
  • Davidiella sont trouvés dans le vagin ;
  • Saccharomyces, sont parmi les champignons les plus abondants dans l'intestin.

 

Les cellules fongiques viables dans le lait maternel suggèrent que le lait maternel pourrait influencer le développement du mycobiote du nourrisson. Actuellement, certaines espèces de levure sont utilisées comme probiotiques pour promouvoir la santé des nourrissons, dont la plus courante, Saccharomyces boulardii. L'étude identifie d’autres espèces fongiques susceptibles de conférer des avantages pour la santé humaine, ainsi que la possibilité d'isoler les souches appropriées du lait maternel. Ces avantages possibles doivent maintenant être étudiés en détail.


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