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L'ALIMENTATION combinée aux gènes peut prolonger la durée de vie

Actualité publiée il y a 10 années 9 mois 1 semaine
Cell Metabolism

Cette recherche de laboratoire menée à l'Université de Californie du Sud révèle comment chez le ver C. elegans, différents régimes alimentaires peuvent impacter le vieillissement et la durée de vie. Certes, la recherche a porté sur le ver, mais Caenorhabditis elegans présente des parallèles surprenants avec l’Homme. Bien que ces conclusions publiées dans la revue Cell Metabolism ne peuvent être directement généralisées à l’Homme, elles suggèrent que la combinaison génome-alimentation est associée à la durée de vie.

Les chercheurs rappellent que l'alimentation a un impact important sur les processus métaboliques et cellulaires et, qu'au cours de l'évolution, notre biologie cellulaire a évolué pour s'adapter aux changements d'alimentation. Mais ici, ils révèlent comment matériel génétique et régime alimentaire se combinent pour déterminer le vieillissement et la durée de vie.


Leur recherche a porté sur le ver C. elegans, connu pour accepter différents régimes alimentaires bactériens et dont les gènes présentent de grandes similitudes avec les gènes de l'homme -ce qui en fait un modèle apprécié par les chercheurs. Par ailleurs, de précédentes études ont montré que l'adaptation du ver à l'alimentation peut influencer sa physiologie et sa durée de vie.

Chez le ver, la combinaison gènes + alimentation détermine la durée de vie : Les chercheurs identifient chez le ver un gène spécifique, ALH 6, au rôle spécifique dans l'adaptation au régime alimentaire. Après avoir étudié plusieurs mutations de ALH 6 et plusieurs régimes alimentaires bactériens, les scientifiques constatent qu'une mutation particulière, combinée avec un régime alimentaire à base d'E.coli entraîne un vieillissement prématuré, ce qui n'est pas le cas avec d'autres régimes alimentaires. La mutation du gène combinée au régime « E. coli » entraîne la production d'oxydants nocifs (ROS : espèces réactives de l'oxygène) dans les mitochondries des cellules. Ces effets néfastes sont médiés par une molécule de signalisation (NMUR – 1-voir schéma ci-contre).

Autre conclusion, ces différences de vieillissement et de durée de vie ne sont constatées que lorsque les vers sont exposés au régime alimentaire E. coli au cours des premiers stades de leur développement.

En conclusion, cette recherche révèle comment la durée de vie de C. elegans peut être modifiée par la présence d'une variation génétique associée à un régime alimentaire bactérien précis, la combinaison génétique/alimentation induisant un processus de signalisation qui affecte la fonction mitochondriale dans les cellules.

L'hypothèse pourrait être tenue pour d'autres animaux, pour les humains aussi mais devra encore être démontrée. On pourrait imaginer qu'à partir d'un simple prélèvement sanguin et d'une analyse ADN, on puisse un jour préciser le régime alimentaire idéal pour chaque individu.

Source: Cell Metabolism January 16 2014 doi:10.1016/j.cmet.2013.12.005 Adaptive Capacity to Bacterial Diet Modulates Aging in C. elegans

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