Le BINGE DRINKING associé à un risque élevé d'agressions sexuelles
Cette étude publiée dans l’édition de janvier de la revue Journal of Studies on Alcohol and Drugs montre à la fois une initiation au binge drinking dès l’entrée à l’université, une proportion importante de jeunes femmes qui « s’y essaient » et, en fin de compte, une association significative entre la pratique du binge drinking et le risque d'agression sexuelle. Des conclusions qui font dire aux auteurs que ce n’est pas parce que les enfants entrent dans leurs études supérieures que les parents doivent cesser de communiquer avec eux sur ces questions.
Ces chercheurs ont suivi 437 jeunes femmes à partir l'obtention de leur diplôme d'études secondaires et constatent que si la majorité des jeunes femmes consommait peu d'alcool durant les études secondaires, la moitié pratique au moins une fois le binge drinking durant le premier semestre de cette première année d'université. Au-delà de cette « prévalence » de la pratique dès l'université, l'étude montre que cet abus d'alcool est très fortement lié à des risques d'agression sexuelle.
De 25 à 60% des « binge-drinkeuses » victimes d'agression sexuelle: Sur les participantes qui déclarent une consommation ponctuelle de 4 à 6 verres, une sur 4 déclare avoir été victime d'abus sexuel, allant de contacts sexuels non désirés au viol. Plus la consommation d'alcool déclarée est importante, plus la probabilité d'agression sexuelle est élevée. Ainsi, parmi les femmes qui ont déjà consommé 10 verres ou plus sur une soirée, 59% déclarent une agression sexuelle durant le semestre.
La nécessité d'une double prévention : Les auteurs suggèrent donc que si les établissements ne parviennent pas à contrôler l'abus d'alcool chez les jeunes, ils pourraient au moins développer des mesures, prévention et information, pour prévenir les abus sexuels. Mais au-delà , les auteurs, dont le Pr. Maria Testa de l'Institut de recherche sur les toxicomanies de l'Université de Buffalo à New York, expliquent que cette prévention doit commencer de manière beaucoup plus précoce.
Les parents ont également un rôle important à jouer, sur « les 2 tableaux », abus d'alcool et comportement sexuel, et bien au-delà du lycée, ils devraient continuer à communiquer sur ces questions avec leurs enfants.
Source: Journal of Studies on Alcohol and Drugs, 73(1), 26. Naturally occurring changes in women's drinking from high school to college and implications for sexual victimization (à paraître) (visuels alcoholinfo.nl)
Accéder aux dernières actualités sur le Binge drinking
Lire aussi : ALCOOL: Tampons à la vodka dans l'anus ou le vagin, la nouvelle ivresse de certains jeunes -
Autres actualités sur le même thème
-
Journée mondiale SANS TABAC: Les dispositifs dont la France devrait se doter
Actualité publiée il y a 11 années 4 moisL’Etat se doit d’être efficace, quand il s’agit de légiférer « contre une épidémie industrielle », écrit le Professeur Yves Martinet, pneumologue, en... -
EXERCICE PHYSIQUE: Sa pratique intense permet de mieux se préparer à la grossesse
Actualité publiée il y a 8 années 11 mois -
CANNABIS: Et s'il réduisait le risque de diabète
Actualité publiée il y a 11 années 4 moisUn meilleur contrôle de la glycémie, des taux d’insuline inférieurs de 16% à jeun, un tour de taille voire un IMC plus faibles, autant de facteurs favorables à ... -
OBÉSITÉ et GROSSESSE : L’alimentation maternelle prépare l'ADN des nourrissons
Actualité publiée il y a 3 années 10 mois